Benalla s’est servi de ses passeports diplomatiques « par confort personnel »

L’ancien proche collaborateur du président français, Alexandre Benalla, critiqué pour avoir conservé et utilisé des passeports diplomatiques lors de récents voyages, reconnaît s’en être servi "par confort personnel", et compte les rendre "dans les jours qui viennent", a-t-il déclaré au Journal du Dimanche.

"J’ai peut-être eu tort de me servir de ces passeports", a expliqué samedi Alexandre Benalla au journal, joint par téléphone depuis l’étranger. "Mais je ne l’ai fait que par confort personnel, pour faciliter mon passage dans les aéroports. En aucun cas, je ne les ai utilisés pour mes affaires. Je ne vois d’ailleurs pas à quoi ils auraient pu me servir".

Alexandre Benalla a précisé avoir rendu les passeports aux services de l’Elysée fin août mais qu’ils lui auraient ensuite été retournés avec d’autres effets personnels dans une pochette, début octobre, par un "membre de la présidence" lors d’un rendez-vous près du palais présidentiel à Paris.

"Dans la mesure où on me les a rendus, je n’ai pas vu de raison de ne pas les utiliser", plaide-t-il. Il assure n’avoir pas menti à la commission d’enquête du Sénat quand il avait déclaré avoir laissé ses passeports dans son ancien bureau élyséen.

L’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, qui juge "complètement disproportionnée" la polémique sur ces passeports, assure qu’il les restituera au ministère des Affaires étrangères "dans les prochains jours".

Samedi, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour "abus de confiance" et "usage sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle".

La justice a été saisie après des informations de presse faisant état d’un voyage en Afrique de l’ancien collaborateur de la présidence grâce à ces passeports.

La présidence avait plaidé cette semaine l’ignorance en assurant ne disposer "d’aucune information remontée par les services de l’État concernés sur l’utilisation par M. Benalla des passeports diplomatiques qui lui avaient été attribués dans le cadre exclusif de ses fonctions à la présidence de la République".

Alexandre Benalla avait déclenché une tempête politique l’été dernier après la diffusion d’images le montrant en train d’interpeller violemment des manifestants le 1er mai alors qu’il n’avait aucune prérogative policière. Il a été limogé en juillet dernier.

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