M. Béchir a menacé de "fermer complètement l’oléoduc" transportant le pétrole sud-soudanais vers le terminal soudanais de Port-Saïd.
Il s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie marquant la reconquête par l’armée d’Abou Kershola, une localité qui avait été prise il y a un mois par les rebelles dans la province soudanaise du Kordofan-Sud.
"Nous avertissons le gouvernement du Sud, que s’il fournit quelque soutien que cela soit au Mouvement populaire de libération du Soudan -Nord (SPLM-N) ou aux rebelles du Darfour, nous fermerons complètement les oléoducs", a déclaré M. Béchir.
"Nous saurons s’ils arrêtent de les soutenir, et s’ils les soutiennent", a-t-il assuré.
Le 7 mai, Khartoum avait annoncé que le pétrole sud-soudanais coulait à nouveau dans la principale infrastructure pétrolière soudanaise à Heglig.
Cette reprise après plus d’un an d’arrêt de la production au Soudan du Sud, qui a fait sécession en juillet 2011, a été possible grâce à une série d’accords signés en mars par les deux pays, fixant en particulier un calendrier précis concernant la reprise des exportations pétrolières du Sud, dépendantes des infrastructures du Nord.