Attentats à Damas: la presse accuse le Qatar et l’Arabie saoudite

La presse syrienne accusait dimanche l’Arabie saoudite et le Qatar, qui ont appelé à armer les rebelles, d’être responsables des attentats qui ont fait samedi à Damas des dizaines de tués et de blessés.

Le quotidien officiel as-Saoura s’en prend en Une au Qatar, qui s’est prononcé à plusieurs reprises pour l’armement des rebelles syriens, ainsi qu’à l’Arabie saoudite, qui, selon un diplomate, achemine des armes vers la Syrie.

"Le terrorisme de Hamad (Ben Jassem Al-Thani, Premier ministre qatari) et (du roi saoudien Abdallah) al-Saoud n’est pas une première, leur crime de sang, issu de leur rancoeur, nous le connaissons déjà (…) nous avons entendu leurs appels et leur incitation", écrit as-Saoura.

"Les Syriens, qui sont morts par la faute des monarchies du pétrole et des émirs de la trahison, ne pardonneront pas. Notre sang qui coule chaque jour contient un message, ce message doit être envoyé dans la bonne direction", prévient le journal, qui dénonce ensuite "les repaires, les conseils et les trô nes qui font entrer la mort et la destruction dans nos villes et nos maisons", faisant allusion notamment au Conseil national syrien (CNS, opposition) et aux monarchies du Golfe.

Pour le journal al-Baas, porte-voix du parti au pouvoir, ces attaques "ont été commises par des terroristes armés et financés par des forces étrangères".

"Ces deux attentats visent à punir le peuple syrien pour sa position patriotique, à parasiter la mission de (l’émissaire international Kofi) Annan et à faire avorter (…) une solution politique à la crise", ajoute le quotidien.

Le journal privé Al-Watan, proche du régime, estime de son cô té qu’avec ces attentats, "les Syriens ont trouvé la raison pour laquelle les ambassades du Golfe à Damas ont été fermées", après que les six pays du Conseil de coopération du Golfe ont annoncé mercredi avoir fermé leurs chancelleries et rapatrié leurs diplomates.

"Cela peut être le signe d’une nouvelle période pour la Syrie, celle des explosions et du terrorisme envoyé par les émirs du Golfe. Ils avaient proféré des menaces, hier ils les ont mises à exécution".

Le journal appelle à être "impitoyable avec toute opposition, qu’elle réclame une intervention en Syrie ou une solution arabe".

"Les manifestations sont inacceptables, même les manifestations pacifiques qui n’ont pas obtenu d’autorisation du ministère de l’Intérieur. Le temps est désormais celui de la loi, de la sécurité et tous ceux qui veulent déstabiliser la Syrie et sa sécurité devront en répondre", met en garde le quotidien.

Au lendemain des attentats, "le temps n’est ni à la philosophie ni à la lutte sur Facebook, ni aux prêches et surtout pas aux manifestations qui ne font que servir les ennemis de la Syrie", conclut-il, faisant référence aux militants qui mobilisent via internet et animent la contestation sur le terrain.

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