Attentat de Strasbourg: la traque du tireur du marché de Noël s’intensifie

Une importante opération policière a été menée jeudi à Strasbourg, et un cinquième proche placé en garde à vue, tandis que Cherif Chekatt, l’auteur de la fusillade qui a fait trois morts au marché de Noël de la ville, était toujours en fuite, deux jours après l’attentat.

Des policiers lourdement armés ont pénétré pendant une heure et demie dans des maisons, armes automatiques au poing, dans le quartier de Neudorf, zone proche du centre-ville où Cherif Chekatt s’était enfui après avoir tué trois personnes et en avoir blessé 13 autres mardi soir.

"Il s’agit d’une levée de doute comme il y en a eu plusieurs depuis 36 heures. Cela n’est pas un signalement et cela ne veut rien annoncer, laissons l’enquête se poursuivre", avait assuré le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.

Selon une source policière, cette opération était conduite dans le cadre de l’enquête mais n’avait pas pour objectif immédiat l’interpellation du suspect.

Peu avant cette opération, une cinquième personne de l’entourage de Cherif Chekatt -un homme qui ne fait pas partie de sa famille – a été placée en garde à vue, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.

Les parents de Cherif Chekatt et deux de ses frères avaient déjà été placés en garde à vue dans la nuit de mardi à mercredi.

En attendant, Cherif Chekatt reste l’homme le plus recherché de France. La police a lancé mercredi soir un appel à témoins pour retrouver cet "individu dangereux" de 1,80 m, "peau mate", "corpulence normale" et qui présente une "marque sur le front", souvent le signe d’une pratique très régulière de la prière musulmane.

Né à Strasbourg et fiché pour radicalisation islamiste, Cherif Chekatt, 29 ans, a un passé judiciaire très lourd. Il compte 67 antécédents judiciaires, dont 27 condamnations en France, Allemagne et Suisse pour des faits de droit commun.

Près de 48 heures après les faits, il n’est pas certain que Cherif Chekatt soit encore en France. Les enquêteurs ont pensé un moment qu’il pouvait avoir passé la frontière et s’être réfugié à Kehl, juste de l’autre côté du Rhin. Une intervention des polices française et allemande n’a pas permis de retrouver sa trace mercredi matin.

Le parquet général allemand a toutefois ouvert une procédure à son encontre, pour meurtre, tentative de meurtre ainsi que coups et blessures graves, car beaucoup de touristes venus d’Allemagne étaient au marché de Noël lors de l’attaque.

La Suisse, à 130 km au sud de Strasbourg, a aussi renforcé la sécurité à la frontière.

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