Vendredi, un attentat suicide, imputé par les autorités à des "terroristes", a fait au moins 26 morts près d’une école à Midane, deux semaines après une attaque similaire qui avait fait 44 morts en visant des bâtiments de la sécurité.
"L’attentat d’aujourd’hui (…) porte clairement l’empreinte du régime", affirme le CNS, soulignant que "de telles pratiques prouvent une fois de plus que la mission des observateurs de la Ligue arabe et le plan de la Ligue arabe nécessitent le soutien politique et légal de la communauté internationale".
L’Armée syrienne libre (ASL, mouvement armé composée de déserteurs de l’armée), accuse le gouvernement d’avoir lui-même commandité l’attentat pour démontrer qu’il combat les auteurs de violences aveugles plutôt qu’un soulèvement démocrate.
"Il s’agit de terrorisme d’Etat planifié et systématique de la part des forces du président Bachar al Assad", a affirmé le commandant Maher al Naïmi, porte-parole de l’ASL.
L’attentat a eu lieu dans le quartier de Maïdane, où les manifestations contre le régime de Bachar al Assad se sont intensifiées récemment.
Des images montrant des lambeaux de chairs, des taches de sang et de bris de verre ainsi que des gens hurlant que l’explosion était l’oeuvre de terroristes ont été diffusée à la télévision publique. A l’intérieur de l’épave d’un autobus, on pouvait apercevoir des boucliers de la police anti-émeutes.
Le 23 décembre, à la veille de l’arrivée du chef des observateurs de la Ligue, 44 personnes avaient trouvé la mort à Damas dans ce que les autorités syriennes ont présenté comme un double attentat suicide contre des locaux des services de sécurité .
Plusieurs observateurs de la Ligue arabe, portant des gilets orange et des casquettes blanches, ont inspecté les lieux de l’attentat de vendredi. "Nous ne sommes ici que pour observer et documenter", a déclaré l’un d’eux, interrogé par Reuters au téléphone.