Assad se dit déterminé à emporter la « guerre », pas de confirmation pour la réunion de Genève

Assad se dit déterminé à emporter la
Le président syrien Bachar al-Assad, confronté depuis 15 mois à une révolte populaire réprimée dans le sang, s’est dit déterminé à emporter "la guerre" dans son pays, où les violences ne cessent de gagner en intensité avec plus de 115 morts mardi.

La Turquie a prévenu qu’elle riposterait à toute violation de sa frontière par la Syrie après la destruction le 22 juin d’un de ses avions de combat par les défenses aériennes syriennes, l’Otan jugeant cet incident "inacceptable" et se disant "solidaire" d’Ankara après une réunion à Bruxelles.

Face à l’escalade des violences, la Russie, une alliée du régime syrien, a dit accepter de participer à une réunion internationale prévue en principe le 30 juin à Genève, mais le président Vladimir Poutine a demandé que l’Iran, proche d’Assad mais bête noire des Occidentaux, y soit également invité.

"Nous vivons une véritable situation de guerre (…). Toutes nos politiques et tous les secteurs doivent être mis au service de la victoire dans cette guerre", a lancé M. Assad à l’adresse des ministres lors de la première réunion du nouveau gouvernement syrien.

M. Assad, dont les interventions sont rares depuis mars 2011, refuse de reconnaître la révolte populaire qui s’est militarisée face à la répression, et l’assimile à du "terrorisme".

Le 3 juin, à l’occasion de la première session du nouveau Parlement, il s’était dit déterminé à étouffer la contestation "à n’importe quel prix", malgré l’isolement croissant de la Syrie et les sanctions adoptées par l’Union européenne et les Etats-Unis.

Néanmoins, les Etats-Unis ont affirmé que les défections au sein de l’armée, les combats proches de Damas et la destruction d’un avion turc par la Syrie étaient autant de signes que le régime Assad perdait "lentement –trop lentement– son emprise sur le pays".

Conférence à Genève

Burhan Ghalioun, une figure majeure de l’opposition en exil, s’est brièvement rendu en Syrie pour passer quelques heures avec "les révolutionnaires" dans la ville d’Idleb, frontalière de la Turquie.

Le régime "s’effrite à tel point qu’il ne parvient plus à contrô ler quoi que ce soit", a-t-il ensuite déclaré.

Pour la Maison Blanche, il est "capital que la communauté internationale soit unie" pour travailler à une transition politique en Syrie, au moment où l’émissaire international Kofi Annan tâche de mettre en place une réunion des grandes puissances samedi à Genève pour évoquer son plan de sortie de crise.

L’ONU à Genève a dit n’avoir toujours pas reçu de confirmation de sa tenue.

Selon l’ambassadeur français Gérard Araud, Nasser al-Qidwa, un adjoint de M. Annan, a annoncé que ce dernier "prendrait la décision de convoquer ou non cette réunion" dans la nuit de mardi à mercredi.

La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, s’est entretenue avec M. Annan pour parler de cette réunion. Sa porte-parole a exprimé de nouveau les réserves américaines sur une participation de l’Iran.

"Vu le soutien apporté par Téhéran au régime et son attitude permanente vis-à-vis de la Syrie, nous ne pensons pas que l’Iran puisse apporter une contribution utile aux discussions", a-t-elle ajouté.

Le plan Annan est mis en échec depuis son entrée en vigueur théorique le 12 avril et la mission des observateurs de l’ONU censée surveiller son application reste suspendue.

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