Ascoval: Macron « espère une solution positive », selon des élus de la majorité

L’aciérie Ascoval sera-t-elle finalement reprise? Emmanuel Macron, qui suit avec « grand intérêt » le dossier, « espère une solution positive » pour l’usine de Saint-Saulve (Nord) en redressement judiciaire, selon des élus de la majorité reçus mardi à l’Élysée, à la veille d’une réunion à Bercy.

Le chef de l’État "nous a déclaré: +les salariés d’Ascoval sont des gens courageux+" et "il a dit qu’il pensait et espérait une solution positive" pour le site qui emploie 281 personnes, ont rapporté à l’AFP plusieurs élus LREM, qui ont déjeuné avec le président de la République.

Le gouvernement travaille depuis vendredi avec Altifort, seul candidat à la reprise de l’aciérie, sur une offre sans Vallourec, une solution à laquelle les syndicats veulent croire mais qui doit remplir deux conditions selon le ministre de l’Economie Bruno Le Maire: "un financement suffisant" et "un carnet de commandes (…) suffisant".

Interrogé quelques heures plus tard par la Commission des Affaires économiques du Sénat, le ministre a estimé qu’il fallait trouver entre "180 à 250 millions d’euros à investir sur le site d’Ascoval".

Or, "aujourd’hui, (le groupe franco-belge) Altifort peut mettre au maximum 10 millions d’euros", a-t-il rappelé, assurant que le gouvernement allait "se battre" pour trouver les financements manquants.

"Soit le plan flotte et on le soutiendra, soit il ne flotte pas et il faudra le dire les yeux dans les yeux aux salariés", avait déclaré plus tôt sur Radio Classique sa secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher, insistant sur la nécessité de "trouver une solution pérenne" pour les salariés.

Altifort avait présenté une offre de reprise de l’usine de production d’aciers de moyenne et haute gamme qui impliquait que Vallourec, principal client et désormais premier actionnaire, maintienne pendant un an et demi son niveau actuel de commandes.

Or Vallourec, spécialiste des tubes en acier sans soudures et dont l’État est actionnaire à 17%, a refusé cette demande. Ses comptes sont dans le rouge, avec une perte nette de 307 millions d’euros sur le premier semestre, pour un chiffre d’affaires de 1,09 milliard.

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