Tindouf: appel à mettre un terme aux souffrances des femmes séquestrées
Les participants à la 1ère Conférence internationale pour la défense de la femme arabe et africaine ont appelé, dimanche à Marrakech, à mettre un terme aux souffrances et exactions subies par les femmes séquestrées dans les camps de la honte à Tindouf.
Les intervenants à cette rencontre, organisée par l’Association Sahraouie de solidarité en faveur du projet d’autonomie sous le thème « la femme : perspectives d’avenir, pilier de développement », ont relevé que les femmes séquestrées dans les camps de Tindouf dans des conditions inhumaines et atroces souffrent de violations flagrantes des droits de l’Homme et vivent dans une situation déplorable marquée par la privation de leurs droits les plus élémentaires.
Intervenant à cette occasion, la présidente de l’Association Sahraouie de solidarité en faveur du projet d’autonomie, Mme Zahra Hidara, a indiqué que ces femmes séquestrées ne célèbrent pas cette année encore la Journée Internationale de la Femme comme le font d’autres femmes marocaines, en raison des exactions qu’elles subissent au quotidien et des violations de leurs droits, rappelant que les femmes sahraouies détenues dans les camps de la honte demeurent les premières victimes des répercussions de ce conflit artificiel monté de toutes pièces par les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume. Mme Hidara a déploré le fait que les cris de souffrances de ces femmes ne parviennent toujours pas aux organisations internationales à cause du blocus imposé par l’entité fantoche du polisario, soulignant, dans ce sens, la nécessité de garantir la protection internationale aux femmes séquestrées à Tindouf et d’oeuvrer en vue de leur permettre de regagner le Maroc, leur mère-patrie.
De son côté, le Pr. Mohamed Takiallah Maâ El Ainine, enseignant universitaire, a, à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, exprimé toute sa solidarité avec l’ensemble des femmes africaines et arabes, notant que la femme arabe et sa consoeur africaine ont fait leurs preuves dans tous les domaines et contribuent de façon positive au développement de leurs sociétés.
En dépit de ces avancées, un obstacle psychologique persiste dans les sociétés arabes et africaines, notamment en ce qui concerne la compréhension de la complémentarité existante entre les rôles de l’homme et de la femme, a-t-il estimé, appelant l’ONU-Femmes à émettre des recommandations contraignantes pour les pays à même de les inscrire dans leurs Constitutions respectives afin de garantir l’égalité des sexes et permettre aux femmes de jouir de leurs pleins droits. Dans ce cadre, M. Maâ El Ainine a affirmé que la femme marocaine a accompli, sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de grands progrès, notamment à travers la réforme de la Moudawana et les différents projets sociaux portés par l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), relevant que l’expérience marocaine se veut un modèle éloquent pour le monde arabo-musulman.
La secrétaire générale du ministère burkinabè de la sécurité, Mme Maïmouna Thiombiano, a précisé que le Maroc constitue un modèle pour l’Afrique dans le domaine du respect des droits de l’Homme, notant que la femme africaine et sa consoeur arabe font face à des défis communs.
Dans ce sens, elle a fait remarquer que la pauvreté touche plus les femmes que les hommes, estimant qu’avec de la volonté, les femmes africaines et arabes pourront relever tous les défis et surmonter tous les obstacles.
La présidente de l’Union des journalistes omanais, Mme Aziza Rashid Al Balushi, a, quant à elle, rendu hommage à l’action de Mme Zahra Hidara qui ne ménage aucun effort pour défendre l’intégrité territoriale du Maroc.
En dépit de toutes les législations, les femmes arabes et africaines continuent de souffrir des violations de leurs droits, a-t-elle déploré, ajoutant que les sociétés arabes et africaines trouvent encore des difficultés à admettre l’accès de la femme aux postes de prise de décisions.
Cette rencontre se fixait pour mission de jeter la lumière sur les attentes de la femme arabe et celle africaine, ainsi que sur les obstacles se dressant devant l’autonomisation des femmes, tout en passant en revue les réalisations et les acquis en la matière.
Au programme de cette conférence, figuraient notamment des ateliers, outre un hommage rendu à plusieurs femmes africaines et arabes pour leurs actions remarquables dans divers domaines.