AP-UpM : les parlements méditerranéens plaident pour des voies migratoires « sûres et légales »

Les participants à la 18ème session plénière de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée ont appelé, vendredi à Malaga, à mettre en place des voies migratoires « sûres et légales », comme « seule alternative concrète » aux mouvements migratoires irréguliers.

Dans leurs recommandations adoptées lors de cette session, les parlementaires des deux rives de la Méditerranée ont plaidé en faveur la mobilité et la migration légale à travers des mécanismes favorisant la migration « circulaire et de travail ».

L’Assemblée, dont la présidence est passée de l’Espagne à l’Égypte lors de cette session, appelle à la mise en place de politiques d’intégration inclusives, respectueuses à la fois des identités culturelles et des cadres juridiques des pays d’accueil. Elle recommande d’assurer aux migrants un accès effectif au logement, aux soins de santé, à l’éducation et à la justice, dans le respect des capacités nationales et de la durabilité.

L’AP-UpM a plaidé aussi en faveur d’un « engagement collectif » pour régulariser la situation des migrants, lutter contre les discours de haine et renforcer la solidarité entre les rives nord et sud de la Méditerranée.

L’Assemblée a également souligné l’urgence de s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière et de la traite des êtres humains, notamment la pauvreté, les conflits armés, les violations des droits fondamentaux, le manque d’opportunités économiques et la dégradation environnementale.

Les pays de la région sont appelés à promouvoir la paix et la résolution des conflits en cours, tout en investissant dans la diplomatie préventive, afin de favoriser la stabilité régionale, la cohésion sociale et un développement durable à long terme, selon les recommandations issues de cette session.

Concernant le conflit au Moyen-Orient, les représentants des parlements méditerranéens ont réaffirmé leur soutien à la solution des deux États comme seule issue viable à la guerre à Gaza, tout en insistant sur la nécessité de garantir le droit d’asile et la protection internationale des personnes affectées par les conflits.

Sur le plan environnemental, ils ont mis en garde contre la « vulnérabilité climatique extrême » du bassin méditerranéen, appelant à une lutte coordonnée contre la désertification et la dégradation des terres. Cette stratégie devrait inclure l’usage de technologies de pointe et de l’intelligence artificielle, en particulier pour améliorer la gestion de l’eau en Afrique du Nord et subsaharienne.

Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi El Alami conduit la délégation parlementaire marocaine à cette 18ème session, composée notamment du premier vice-président de la Chambre des conseillers, Abdelkader Salama, du 5ème vice-président de la Chambre des représentants, Mohamed Joudar, du président de la commission de la promotion de la qualité de Vie, des échanges entre les sociétés civiles et de la culture de l’AP de l’UpM, Mohamed Zidouh et des membres de la section nationale marocaine auprès de l’Assemblée, issus des deux Chambres.

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