Amrani à PBS News: L’avenir de la Syrie doit être démocratique et inclusif dans le cadre de son intégrité territoriale

L’avenir de la Syrie doit être démocratique, dans le cadre d’une configuration qui tienne compte de son indépendance et de son intégrité territoriale tout en incluant l’ensemble des composantes de la société syrienne, a souligné mercredi le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, Youssef Amrani, dans une interview à la chaîne de télévision américaine PBS News.

"Si rien n’est fait dans l’immédiat, la Syrie va sombrer dans la guerre civile", a mis en garde M. Amrani, qui a entamé mercredi une visite de travail de deux jours à Washington, en rappelant que "le Maroc a été à l’avant-garde des efforts menés au sein du Conseil de sécurité pour trouver une issue à cette crise".

Toute la priorité doit être donnée aux efforts visant à prévenir une crise humanitaire de grande ampleur et de préparer le terrain à une transition politique et démocratique, a insisté le ministre qui était interrogée par Judy Woodruff, dans le cadre de son émission PBS Newshour.

Bien que la communauté internationale peine, pour l’instant, à adopter une résolution au Conseil de sécurité garantissant une sortie de crise en Syrie, "il convient de persévérer dans les efforts visant à mettre davantage de pression sur le régime Assad en intensifiant les sanctions et le soutien international à l’opposition", a indiqué le ministre. "Le statu quo n’est plus acceptable", a-t-il dit.

"La priorité doit être donnée à une solution négociée pour aller de l’avant, sans pour autant perdre de vue la grande quantité d’armes qui circulent en Syrie, et tout particulièrement les armes chimiques", a souligné M. Amrani, en formant le voeu de voir la Russie et la Chine s’inscrire dans le cadre d’un règlement politique à la crise syrienne.

M. Amrani avait eu, mercredi, des entretiens avec des responsables à la Maison Blanche, dans le cadre du "dialogue politique constant et fréquent" entre le Maroc et les Etats Unis. Il s’était également entretenu, le même jour, avec des personnalités influentes du Congrès américain, notamment le sénateur John McCain et la Présidente de la commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, Ilena Ros-Lehtinen.

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