Amman prêt à un échange de détenus avec l’EI mais exige des preuves de vie
La Jordanie s’est déclarée mercredi prête à libérer une détenue irakienne en échange d’un pilote capturé par le groupe Etat islamique (EI) qui menace de le tuer ainsi qu’un otage japonais, mais elle a exigé des preuves qu’il est toujours en vie.
Sur son compte Twitter, le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Joudeh a affirmé à 14H50 GMT: "Nous avons demandé depuis un moment des preuves que le héros Maaz est en vie et en sécurité mais nous n’avons rien reçu".
Une heure plus tôt, vers 13H45 GMT, il a affirmé également sur son compte Twitter que la prisonnière irakienne n’avait pas été libérée. "Les informations sur une libération de Rishawi et son départ de Jordanie sont fausses. Nous avons dit dès le départ que sa remise en liberté était liée à la libération de notre fils Maaz".
"La Jordanie est tout à fait prête à libérer la prisonnière Sajida Al-Rishawi à condition que le pilote jordanien soit libéré sain et sauf", a déclaré de son côté le porte-parole du gouvernement Mohammad Al-Momeni, cité par la télévision d’Etat.
"Depuis le début, la position de la Jordanie a été d’assurer la sécurité de notre fils, le pilote Maaz al-Kassasbeh", a-t-il ajouté, sans faire mention de l’otage japonais.
Des sources officielles et militaire jordaniennes avaient souligné plus tôt que dans l’enregistrement, l’EI réclame la libération de l’Irakienne en échange de l’otage japonais mais que le groupe jihadiste ne mentionne pas la libération du pilote. "En revanche il menace de tuer les deux", selon ces sources.
Sajida al-Rishawi est condamnée à mort en Jordanie pour complicité dans des attentats ayant fait 60 morts à Amman en novembre 2005.