Ali Bongo : « Je n’ai pas exercé ni déclenché la violence »

Le président gabonais est revenu sur les violences post-électorales dans le pays, mettant de nouveau en cause son rival Jean Ping.

Avec AFP

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a déclaré vendredi en fin de journée qu’il n’avait « pas exercé ni déclenché la violence » post-électorale dans son pays, mettant en cause son rival Jean Ping, dans un entretien à l’Agence France-Presse. « Je n’ai pas exercé ni déclenché la violence », a déclaré le président sortant, affirmant que les émeutes meurtrières et les pillages massifs étaient dus à « un climat » que l’opposant Jean Ping « a créé lui-même » après « une campagne violente, de mensonges, de dénigrement ».

Pour le président Ali Bongo, c’est un « climat qu’il a créé lui-même par rapport à la campagne qui a été la sienne. Une campagne violente, une campagne de mensonges, de dénigrement qui n’a pas fait honneur au pays. Je ne m’inscris donc pas dans ce registre du tout. » Reconnaissant qu’aucun dialogue direct n’a pas été entamé avec Jean Ping, le président a affirmé : « Ce n’est pas de ma faute. » « Moi, je n’ai jamais refusé de discuter », a-t-il dit. « J’ai voulu des élections démocratiques, j’ai voulu des élections transparentes, j’ai voulu un scrutin qui soit juste, je ne suis pas rentré en fraudes », a-t-il ajouté sans autre précision.

Recours déposé

Toutefois, a-t-il concédé, « les résultats tels qu’ils ont été annoncés m’interpellent dans le sens où il y a un certain nombre de compatriotes, un grand nombre de compatriotes, qui n’ont pas voté pour moi. Donc, je dois tenir compte de ce fait-là et je vais gouverner en conséquence. » À propos du recours déposé par Jean Ping devant la Cour constitutionnelle sur la province du Haut-Ogooué, fief de la famille Bongo, où le président sortant a obtenu plus de 95 % des voix, il s’est dit « confiant », assurant que cela « permettrait de faire la lumière sur toutes les opérations électorales et sur la fraude massive que Jean Ping a organisée » dans plusieurs provinces.

Interrogé sur l’éventuelle arrivée de renforts militaires français à Libreville, où la France dispose d’une base militaire, le chef de l’État a répondu : « Nous sommes en mesure de rétablir l’ordre dans notre pays et de maintenir la paix, nous sommes en mesure de le faire. » Quelque 10 000 Français sont inscrits dans les consulats de France à Libreville et à Port-Gentil, la capitale économique. Plusieurs milliers d’autres vivent au Gabon sans être inscrits dans les services consulaires. Il s’agit de l’une des communautés françaises les plus importantes en Afrique subsaharienne.

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