Algérie: une figure de l’opposition se retire de la course aux présidentielles (parti)

Le président du parti d’opposition Jil Jadid, Soufiane Djilali, s’est retiré de la course à l’élection présidentielle en Algérie, prévue le 17 avril prochain, a annoncé samedi sa formation.

"Après examen et analyse de la situation actuelle, le Conseil national (du parti) a établi que l’Algérie est passée d’un processus électoral à celui du coup d’Etat", souligne cette formation politique dans un communiqué détaillant les raisons de retrait de son leader.

M. Djilali, dont le parti affirme avoir collecté les 60.000 signatures exigées pour le dépôt du dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel, "refuse de prendre part à cette mascarade", relève la même source, assurant que les militants de Jil Jadid "resteront du côté du peuple pour participer à toutes les protestations pacifiques contre ce coup d’Etat".

Juste après la confirmation de la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat, samedi dernier, Soufiane Djilali a exprimé son intention de se retirer de la course, en expliquant dans un tweet : "Nous ne sommes plus dans un processus électoral, nous sommes dans un processus de coup d’Etat!!"

Des dizaines de personnes se sont rassemblées, samedi matin à Alger, à proximité de la Grande Poste, au cœur de la capitale, pour protester contre la présentation du président Abdelaziz Bouteflika au prochain scrutin.

Les forces de l’ordre sont intervenues, de manière musclée, pour disperser ce sit-in, au cours duquel des manifestants ont brandi des t-shirts avec l’inscription "Non au 4ème mandat".

Plusieurs participants ont été violemment interpellés, avant d’être embarqués de force dans les fourgons de la police, déployée en grand nombre non loin du lieu du rassemblement.

Au pouvoir depuis 1999, M. Bouteflika a été victime fin avril 2013 d’un "mini-AVC", qui a nécessité son hospitalisation pour près de trois mois en France où il est retourné, à la mi-janvier dernière, pour un contrôle de routine au Val-de-Grâce.

Convalescent depuis ce malaise, le chef de l’Etat algérien a fait plusieurs apparitions publiques en recevant des hôtes étrangers ou des membres de son gouvernement, en particulier le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major, le général Ahmed Gaid Salah.

Cependant, il ne s’est jamais exprimé en direct. La dernière fois où il a tenu un discours politique en public remonte au mois de mai 2012 dans la ville de Sétif, dans lequel il avait fait allusion au nécessaire renouvellement des élites en Algérie.

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