« La violence politique et sociale sans précédent à laquelle est actuellement soumise l’écrasante majorité à travers la suppression automatique des droits et libertés démocratiques et le recul alarmant des conditions sociales est le résultat de cet affrontement entre un régime obsolète et mourant et les aspirations profondes de l’écrasante majorité du peuple », a regretté le PT lors d’une session ordinaire de son bureau politique.
Dans un rapport présenté par sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, le PT a rappelé que ces aspirations concernent le rétablissement politique et institutionnel national, économique et social pour sauver le pays.
Pour le PT, 67 ans après le déclenchement de la guerre de libération, « tous les acquis et réalisations de l’indépendance nationale sont menacés de disparition », « un nouveau soulèvement populaire ».
« La faim et la mendicité se répandent avec force et l’horrible explosion de l’immigration clandestine, qui est l’un des les expressions de désarroi total chez les jeunes, nous rappelle les images des pays en guerre ou ceux qui ont été économiquement ruinés par les pillages extérieurs et la correction structurelle conséquente de la dette extérieure », a dénoncé le parti.
Le parti a accusé le gouvernement de « mener une guerre sociale et économique » notamment à travers le projet de la loi de finances pour l’année 2022.
« Le projet de loi de finances pour l’année à venir comprend des mesures visant à établir une rupture avec les objectifs sociaux et économiques de la révolution de libération, qui ont établi le caractère social de l’Etat algérien hérité de l’indépendance nationale », a critiqué le parti.
Pour le PT, le projet de loi de finances 2022 « perpétue la pérennité du travail précaire, du chômage et de la destruction du pouvoir d’achat en augmentant les cotisations et en exploitant les salariés et les travailleurs du secteur public en ne couvrant pas le déficit étouffant dans les postes d’emploi ».
Poursuivant son analyse, le parti des travailleurs a prédit un nouveau soulèvement populaire « en raison des conditions de vie devenues intolérables ».
Pour le parti, le gouvernement déclenchera à travers sa politique la deuxième vague de la révolution populaire.
« Nous enregistrerons désormais la colère montante au niveau de tous les secteurs de l’emploi public et privé en raison des menaces qui pèsent sur leurs institutions et en raison de leurs conditions de vie devenues intolérables », a fait savoir le parti.