Algérie: un nouveau meeting du camp Bouteflika perturbé à Ghardaïa
Un nouveau meeting du directeur de campagne du président Abdelaziz Bouteflika, candidat au scrutin du 17 avril, a été perturbé par des actes de violence, mercredi dans une commune de Ghardaïa (600 km au sud d’Alger), rapportent les médias locaux.
Les manifestants, qui scandaient des slogans hostiles au pouvoir algérien, ont notamment apostrophé Abdelmalek Sellal, directeur de campagne de Bouteflika, sur des promesses "non tenues", données alors qu’il était Premier ministre, indique l’agence APS.
Les rassemblements hostiles aux meetings des candidats au prochain scrutin se sont multipliés au cours de cette dernière semaine de campagne dans plusieurs régions du pays, traduisant une crispation grandissante à quelques jours du vote, ce qui nourrit les craintes de débordements incontrôlables chez les observateurs.
Samedi dernier, une quinzaine de personnes, dont trois policiers, ont été blessées dans des heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants qui ont réussi à empêcher le meeting de Sellal à Bejaia, à 260 km environ d’Alger.
Dans un autre signe de tension, le candidat Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), a brandi, la veille, la menace de se retirer de la course au Palais d’El Mouradia, après avoir accusé l’administration de "parti pris de l’administration" en privilégiant les représentants du président-candidat qui, pour des problèmes de santé, n’anime pas personnellement ses réunions électorales.
"Aujourd’hui, nous savons, plus qu’auparavant, que cette élection est jouée d’avance", avait assuré M. Touati, qui a menacé de "recourir à la violence" si les autorités l’empêchent de tenir, samedi prochain, un meeting à Blida, pas loin de la capitale.