«Il n’est pas permis de célébrer Noël, ni le Nouvel An du calendrier grégorien. Ce ne sont pas nos fêtes», a-t-il affirmé en répétant que cela «est haram» (illicite) du point de vue de l’islam.
Abdelfatah Hamadache, qui milite notamment pour l’interdiction de l’alcool et du maillot de bain sur les plages, a récemment demandé au gouvernement de condamner à mort et d’exécuter l’écrivain-journaliste algérien Kamel Daoud pour «apostasie».
Selon lui, «il n’est pas permis d’envoyer un textos de voeux, ni d’acheter ou de vendre la bûche», consommée par nombre d’Algériens pour le Nouvel An.
Changer de calendrier
«Quiconque célèbre une fête de mécréants sera assimilé à eux», a-t-il averti en demandant au gouvernement d’adopter le calendrier musulman et d’abandonner le calendrier grégorien qui sert de référence pour la vie quotidienne de nombre de pays musulmans.
Le calendrier hégirien commence avec l’hégire, l’émigration du prophète Mohammad, persécuté par ses adversaires, de La Mecque vers Médine en 622.
Il est rythmé par de nombreuses fêtes, dont les plus connues sont l’aïd el-Fitr qui marque la fin du jeûne ramadan et l’aïd el-Adha qui ponctue le grand pèlerinage de La Mecque.
«Les chrétiens ne célèbrent pas nos fêtes», a encore affirmé Abdelfatah Hamadache, qui dirige le Front de l’Éveil islamique salafiste (non reconnu officiellement).
Dans l’intimité de la famille ou dans les restaurants pour une partie des citadins, les Algériens ont l’habitude de fêter l’arrivée du Nouvel An grégorien.