Le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne, historiquement proche d’Abdelaziz Bouteflika, a ainsi lancé durant une allocution à Ouargla, retransmise à la télévision.
L’article 102 permet de prononcer "l’empêchement" du chef de l’Etat "pour cause de maladie grave et durable" aboutissant à "l’impossibilité totale d’exercer" le pouvoir. "Lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement."
Affaibli depuis 2013 par les séquelles d’un AVC, le président Abdelaziz Bouteflika est confronté depuis plus d’un mois à une contestation sans précédent depuis son arrivée à la tête de l’Etat en 1999. S’il a renoncé à briguer un cinquième mandat, il compte officiellement rester au pouvoir jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle repoussée à l’issue d’un congrès national.