"La compétition est désormais sous la tutelle de la FAF qui va gérer le championnat par le biais d’un directoire", jusqu’à ce que la LFP élise un nouveau président, a déclaré à la presse le président de la FAF, Kheireddine Zetchi.
Il n’a pas donné les raisons de cette décision, prise "en toute légalité", selon lui.
Dans un tweet publié sur son compte officiel, la FAF a annoncé le "retrait de la délégation de gestion des championnats de football professionnel" à la LFP, "en application (…) des dispositions de la convention relative aux relations FAF et LFP".
Le président de la LFP Mahfoud Kerbadj a expliqué à l’AFP que la FAF lui reprochait d’avoir favorisé un club, l’Entente de Sétif (L1), en délivrant des licences à deux de ses joueurs hors de la période réglementaire.
"La FAF a appliqué une disposition réglementaire", a-t-il déclaré à l’AFP, assurant "assumer la responsabilité" de l’octroi de ses licences car "l’Entente était obligé de déposer (la liste de ses joueurs) avant le 15 janvier, date butoir pour les qualifications en compétition continentale".
M. Kerbadj, élu en juillet 2011 à la tête de la LFP et dont le mandat court jusqu’en 2019, a annoncé son intention de démissionner rapidement de ses fonctions.
"Je peux me représenter et je serai élu. Mais, cela ne m’intéresse plus. C’est un milieu qui est devenu archaïque", a-t-il indiqué M. Kerbadj à l’AFP. "On m’a rendu service en me libérant de la gestion du foot professionnel", a-t-il ajouté.
Les dissensions entre entre M. Kerbadj et M.Zetchi, élu à la tête de la FAF en mars 2017, font régulièrement la une de la presse algérienne.
La quasi-totalité des clubs professionnels de football en Algérie – 1e et 2e division – sont confrontés à de graves problèmes financiers et n’ont théoriquement pas le droit de recruter. Des joueurs et entraîneurs se plaignent depuis plusieurs mois que leurs salaires n’ont pas été versés. (afp)