Algérie: deux ans de prison requis contre un journaliste

Le procureur du tribunal de Constantine (430 kilomètres à l’est de l’Alger) a requis deux ans de prison ferme contre le directeur d’une radio algérienne diffusée sur Internet, Abdelkrim Zeghileche, a indiqué mardi une association.

"Le verdict sera connu le 7 janvier", a précisé à l’AFP Kaci Tansaout, président du Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Patron de "Sarbacane", M. Zeghileche a été placé jeudi soir en détention provisoire après une plainte du wali (préfet) de Constantine pour "diffamation", selon la même source.

La justice rendra également le 7 janvier sa décision dans le cadre d’une autre plainte concernant Abdelkrim Zeghileche pour "outrage au chef de l’Etat".

Le Parquet avait requis un an de prison ferme dans cette première affaire contre M. Zeghileche, a précisé le CNLD.

Cette plainte avait été formulée à son encontre lorsque Abdelaziz Bouteflika était encore au pouvoir. Il a été depuis contraint à la démission par le "Hirak", le puissant mouvement populaire inédit de contestation du régime qui agite l’Algérie depuis le 22 février.

Selon l’association, près de 180 manifestants, militants ou journalistes ont été placés en détention provisoire depuis le mois de juin pour des faits liés au "Hirak", essentiellement sous les accusations d’"atteinte à l’intégrité du territoire", "outrage à l’armée" ou "incitation à l’attroupement".

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