"Il n’y a pas que les artistes qui ont le droit d’être considérés: des gens qui travaillent et en font travailler d’autres, on en a besoin", a-t-il jugé à propos de l’exil récent de Gérard Depardieu et de la polémique qu’il a suscitée dans les milieux du cinéma en assumant son exil fiscal en Belgique. M. Afflelou, en revanche, même s’il dénonce une "fiscalité injuste et confiscatoire", n’entend pas rendre son passeport contrairement à l’incarnation d’Astérix à l’écran: "Je ne quitterai pas ma nationalité pour ne pas payer d’impôts" assure-t-il.
L’opticien part s’installer Londres à la demande de son actionnaire majoritaire, le fonds d’investissement britannique Lion Capital, afin d’y développer son entreprise vers le nord de l’Europe, explique-t-il. Il part "pour deux ou trois ans" pendant lesquels il continuera de payer ses impôts en France: "je ne cherche pas à jongler: j’ai toujours payé mes impôts en France même quand j’étais en Suisse, je paierai en Angleterre ce que je dois payer et en France ce que je dois payer".
"J’ai payé des impôts, j’en paye beaucoup et je n’ai pas à en rougir. Mais le système en France est extrêmement défavorable pour tous les chefs d’entreprise et ceux qui cherchent à entreprendre" a-t-il continué. "Ceux qui sont dans la tranche de 75%" d’impôt sur le revenu "peuvent dépasser 90% d’imposition: alors, oui on peut parler de fiscalité confiscatoire puisqu’elle peut nous priver de l’intégralité de nos revenus du travail" a-t-il martelé. Alain Afflelou rejoint Laurence Parisot, la patronne du Medef, qui a dénoncé vendredi des propos "insupportables" aux relents de "guerre civile".