Une série de fortes explosions ont secoué le centre de Kaboul samedi, venant notamment de roquettes s’étant abattues près de la Zone verte où se trouvent ambassades et compagnies internationales.
Il s’agit de « plusieurs roquettes », a confirmé le porte-parole de la police de la capitale afghane, Ferdaws Faramarz.
Des photos sur les réseaux sociaux semblent montrer des dommages sur le mur extérieur d’un vaste complexe médical.
Aucune victime n’était signalée dans l’immédiat, mais les explosions se sont produites dans des zones densément peuplées, notamment à proximité de la Zone verte centrale et dans un quartier du nord. Aucune revendication n’a pour l’heure été émise.
Des alarmes ont retenti du côté des ambassades et des entreprises dans et autour de la Zone verte, un quartier fortifié qui abrite des dizaines de compagnies internationales et leurs employés.
Le ministère de l’Intérieur a par ailleurs déclaré que deux petites explosions de « bombe collante » avaient été signalées plus tôt samedi matin, dont une qui a frappé une voiture de police, tuant un policier et en blessant trois autres.
Les explosions surviennent avant les rencontres prévues samedi à Doha, capitale du Qatar, entre le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo et les négociateurs des talibans et du gouvernement afghan, qu’il doit voir séparément.
Une vague de violence secoue l’Afghanistan depuis des mois.
Retrait américain
Les talibans se sont engagés à ne pas attaquer les zones urbaines aux termes d’un accord de retrait de l’armée américaine, mais les autorités de Kaboul ont accusé les insurgés ou leurs épigones d’autres attaques récentes dans la capitale.
Plus tôt dans la semaine, le Pentagone a annoncé le retrait prochain de quelque 2.000 soldats d’Afghanistan, accélérant ainsi le calendrier établi lors d’un accord signé en février à Doha entre Washington et les talibans qui entérinait le retrait complet des troupes à la mi-2021.
Le président Donald Trump a promis à plusieurs reprises de mettre fin aux « guerres sans fin », y compris en Afghanistan, la plus longue intervention de l’histoire américaine, lancée après les attentats du 11 septembre 2001.
Le président élu Joe Biden, sur un rare terrain d’entente avec Donald Trump, souhaite également mettre fin à la guerre en Afghanistan.
Les négociateurs des talibans et des gouvernements afghans ont lancé des pourparlers de paix à la mi-septembre, au Qatar, mais les progrès ont été lents.
Des responsables ont toutefois déclaré à l’AFP vendredi qu’une percée devrait être annoncée dans les prochains jours.
Au cours des six derniers mois, les talibans ont mené 53 attentats-suicides et déclenché 1.250 explosions, qui ont fait 1.210 morts et 2.500 blessés parmi les civils, a déclaré cette semaine le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Tariq Arian.