Cette déclaration, dans un entretien au journal Le Monde publié vendredi, de Bernard Scemama, nommé le 15 septembre 2007 à la tête de l’EPFR, établissement public qui fut le levier du gouvernement, intervient au lendemain de l’ouverture d’une enquête pénale sur Christine Lagarde à la Cour de justice de la République.
"J’ai été reçu dès ma nomination par Stéphane Richard, le directeur du cabinet de la ministre des Finances, Christine Lagarde. Il m’a tout de suite parlé du dossier Tapie et m’a donné une consigne claire: il fallait aller à l’arbitrage. ‘C’est la décision du gouvernement’, m’a-t-il dit", raconte Bernard Scemama.
La ministre ne lui a pas parlé directement, dit-il, mais lui a envoyé des courriers sur le sujet. Il traitait avec son directeur de cabinet. "Quand le directeur de cabinet parle, c’est la ministre qui parle". Il dit avoir été surpris par le fait que finalement, 45 des 285 millions d’euros accordés à Bernard Tapie le soient au titre du préjudice moral.