Accusations de viols contre Tariq Ramadan : l’université d’Oxford embarrassée

La prestigieuse université britannique, où Tariq Ramadan est membre associé de la faculté de théologie, n’a réagi que très timidement.

L’université d’Oxford fait le dos rond. Plus de huit jours après la première accusation de viol contre Tariq Ramadan, qui y est officiellement «membre associé de la faculté» de théologie, rien n’a bougé.

Le 21 octobre, l’université publiait un communiqué très succinct qui ne figure même pas sur son site internet. «Nous sommes au courant de ces accusations et les prenons extrêmement au sérieux. A ce stade, nous ne sommes pas en position d’ajouter d’autres commentaires», disait-il. Entre-temps, une deuxième enquête pour viol a été ouverte. Interrogé par Libération dimanche, un porte-parole de l’université a indiqué que l’université n’avait rien à ajouter à sa première réaction. Même s’il n’a pas exclu une éventuelle «actualisation» dans les jours à venir.

Par ailleurs, le porte-parole n’a pas été en mesure d’indiquer ce que Tariq Ramadan faisait exactement à l’université, s’il y donne des cours magistraux réguliers, participe à des séminaires de recherche ou s’il supervise les thèses de certains étudiants.

Tariq Ramadan n’a jamais suscité au Royaume-Uni les mêmes polémiques qu’en France. Ce qui explique peut-être pourquoi l’ouverture de deux enquêtes pour viols contre lui n’a entraîné qu’une couverture médiatique réduite au Royaume-Uni. A la suite des attentats du 7 juillet 2005 à Londres (56 morts, dont quatre terroristes, et 784 blessés), le Premier ministre travailliste Tony Blair lui avait demandé de collaborer à un groupe de recherche contre l’extrémisme. Plus récemment, sous le conservateur David Cameron, en 2014, il a participé à un groupe de réflexion du ministère des Affaires étrangères sur des questions relatives à la liberté de religion ou des croyances.

Quant à Tariq Ramadan, qui nie toute accusation mais ne s’est exprimé que par le biais de son avocat, il devait théoriquement se trouver actuellement au Danemark et participer ce dimanche à Copenhague à une conférence sur le thème de «Réformer l’esprit».

(Source Libération)

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