A peine nommée, Najat Vallaud-Belkacem est la cible des milititans contre le mariage pour tous


Najat Vallaud-Belkacem : "Pas de place à la… par FranceInfo

A une semaine de la rentrée scolaire, Najat Vallaud-Belkacem la première femme à occuper ce poste, et la plus jeune (elle n’a que 36 ans) n’est pas la cible des enseignants ou des parents d’élèves. Mais elle est d’ores et déjà pointée du doigt par tous les militants contre le mariage pour tous. Ils ne pardonnent pas à la successeur de Benoît Hamon son engagement sur la question de l’égalité entre les sexes.

Des attaques auxquelles elle a répondu ce matin sur France Info. "La polémique inutile, les débats stériles, les instrumentalisations insupportables de l’école n’auront pas leur place dans le ministère qui est le mien", a-t-elle déclaré.

« La nomination de celle qui fut le principal avocat de la théorie du genre, au sein du gouvernement, à la tête de l’Éducation nationale est une provocation pour les familles », n’a pas tardé à réagir Olivier Vial, président de l’UNI. « Provocation » est aussi le mot retenu par Nadine Morano et Isabelle Balkany (UMP), tandis que Christine Boutin a qualifié cette promotion de « bravade du président de la République ».

Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour tous, s’est déclarée « horrifiée ». L’organisation et ses relais politiques à l’UMP misent sur cette nomination pour gonfler les rangs des manifestations prévues le 5 octobre prochain. Le sénateur UMP Pierre Charon a prévenu sur i-Télé : « Cela finira très mal. »

Outre son engagement pour l’introduction des ABCD de l’égalité à l’école, abandonnés depuis, ils reprochent à l’ancienne porte-parole du gouvernement Ayrault ses positions en faveur de l’évolution des droits des couples homosexuels ou son soutien à la loi « pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes », adoptée cet été, qui renforce le droit à l’avortement.

« Pour entrer dans la complexité du ministère de l’Éducation, Najat Vallaud-Bel-kacem devra dépasser ses engagements et son militantisme », commente Albert-Jean Mougin, vice-président du syndicat d’enseignants Snalc.

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