A Lyon, Sarkozy pilonne les socialistes et Hollande, candidat du « cynisme » et du « mensonge »

le présidnt-candidat Nicolas Sarkozy s’est livré samedi lors d’un meeting dans la banlieue de Lyon à des attaques tous azimuts contre son adversaire socialiste, accusé notamment d' »abandon du champ de bataille républicain », de « mensonge » et de « cynisme ».

Nicolas Sarkozy a vigoureusement pris samedi les socialistes pour cible, menant la charge contre son principal adversaire François Hollande. "J’en ai assez des donneurs de leçons!", a lancé le président, en lice pour un second mandat, lors d’un meeting électoral à Lyon.

"La France est un peuple libre, frondeur, qui ne laissera personne décider à sa place. Voilà la vérité de cette campagne électorale", a souhaité M. Sarkozy, devant une foule de militants fervents, scandant: "on va gagner, on va gagner". Le camp du président sortant s’est réjoui cette semaine d’une tendance plus favorable dans les sondages, du moins pour le premier tour de l’élection présidentielle.

Dans la capitale des Gaules, Nicolas Sarkozy s’est abstenu de formuler de nouvelles propositions, mais il a axé son discours sur la critique du candidat du PS, François Hollande, donné largement favori du second tour depuis le début de la campagne.

"On ment aux Français si on ne leur dit pas qu’il y a un effort à faire pour réduire la dépense publique", a-t-il accusé. "Si l’on prend le prétexte de la croissance qui reviendra bien un jour pour ne jamais dire non, à aucune clientèle, à aucune demande, alors ce n’est pas croissance qui nous attend, c’est la faillite!", a-t-il averti, dénonçant un hypothétique "pouvoir incapable de dire non". "La poche des Français n’est pas inépuisable, c’est une vérité que les socialistes n’ont jamais comprise", a-t-il lâché.

"Lorsque l’on postule à la magistrature suprême, et que sur un sujet aussi important pour la République que l’interdiction de la burqa, on ne prend même pas part au vote, cela s’appelle un abandon du champ de bataille républicain", a-t-il critiqué. Comme la grande majorité des députés socialistes, François Hollande n’a pas participé au scrutin sur la loi interdisant le port du voile intégral, le 13 juillet 2010, selon le dossier mis en ligne par l’Assemblée nationale.

"J’en ai assez", s’est emporté le président sortant, dressant une longue liste de reproches à l’encontre des socialistes. "J’en ai assez d’entendre tout le temps des mensonges", "assez des donneurs de leçons qui ont commis tant de fautes qu’ils s’avèrent parfaitement incapables de les regarder en face".

"J’en ai assez de recevoir des leçons de volontarisme économique de la part de ceux qui n’ont jamais cessé de répéter quand ils étaient au pouvoir que l’Etat ne pouvait rien (…) et que contre le chô mage il n’y avait plus rien à faire, parce qu’ils pensaient qu’ils avaient tout essayé", a-t-il expliqué. "J’en ai assez de recevoir des leçons de ceux qui ont laissé aux Français la facture de la retraite à 60 ans et des 35 heures".

"J’en ai assez des leçons de morale d’une gauche qui, au cours des trente dernières années, a été à l’origine des plus grands scandales de la République (…) Franchement, quand on a un bilan pareil, on ne donne à personne des leçons de morale", a-t-il asséné.

Les socialistes "préfèrent la guerre des mots plutô t que celle des idées", a estimé Nicolas Sarkozy, pointant du doigt comme une "inconséquence morale" et une "ignorance honteuse" la proposition de François Hollande de supprimer le mot "race" de la Constitution.

"Le mot race a été écrit dans le préambule de 1946 (…) avec le sang, le sang des Français libres, le sang des résistants, le sang des fusillés, le sang des déportés des camps d’extermination (…) pour que nul n’oublie jamais les millions de victimes de la plus grande entreprise raciste que le monde ait connu", a-t-il rappelé.

Enfin, Nicolas Sarkozy a de nouveau critiqué fermement l’attitude des "syndicalistes", dans une allusion claire aux manifestants de l’usine ArcelorMittal de Florange, qui se sont heurtés aux gendarmes mobiles à proximité de son siège de campagne, jeudi à Paris.

Disant s’adresser aux "ouvriers", "certains de vos syndicats vous trahissent: ils préfèrent faire des coups politiques plutô t que de défendre vos emplois", a-t-il affirmé. "Ma porte reste ouverte aux ouvriers, aux vrais ouvriers, aux syndicalistes, aux vrais syndicalistes, pas aux permanents qui veulent faire de la politique derrière le paravent du syndicalisme", a-t-il ajouté.

Comme à son habitude, le président-candidat a conclu son meeting par un appel au "peuple de France". "Aidez-moi à bâtir cette France forte", a-t-il lancé. "Françaises, Français, j’ai besoin de vous".

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