La GRC confirme l’identité de deux jeunes canadiens tués lors des attaques contre le site gazier en Algérie
Il s’agit de Xristos Katsiroubas (22 ans) et Ali Medlej (24 ans). L’identité des deux jeunes ontariens a été révélée pour la première fois par la chaine de télévision publique canadienne CBC lundi dernier, rapportant qu’il est possible que les deux hommes se soient intentionnellement tués en déclenchant des explosifs, lors de la prise d’otages d’In Amenas.
En conférence de presse, le porte-parole de la GRC, Marc Richer, a demandé l’aide du public pour mieux comprendre les circonstances entourant le départ du Canada des deux jeunes. La police fédérale a mis sur pied une ligne téléphonique pour ceux qui auraient de l’information sur eux ou sur tout autre individu qui considère quitter le Canada pour prendre part à des complots terroristes.
"Dans le cadre de notre enquête, la gendarmerie royale du Canada est intéressée à déterminer les circonstances qui ont amené les deux Canadiens à quitter le Canada", a déclaré Marc Richer, qui n’a pas voulu confirmer l’identité d’un troisième canadien, Aaron Yoon, qui, selon la chaine de télévision publique CBC, a voyagé avec Xristos Katsiroubas (22 ans) et Ali Medlej, mais n’a pas pris part à l’attaque.
Citant des sources de renseignement internationales, le réseau anglais de Radio-Canada a révélée, mercredi, que Aaron Yoon, un Canadien d’origine coréenne d’environ 24 ans -un ami d’école de Xristos Katsiroubas et Ali Medlej à London, en Ontario- s’est envolé pour l’Afrique du Nord avec trois autres personnes, mais a été emprisonné avant l’attaque terroriste d’In Amenas. Selon CBC, qui ne donne aucune précision sur le lieu de détention de Yoon, le groupe canadien "comptait au total quatre membres, mais on ignore tout du sort du quatrième homme".
Lors de l’attaque du 16 janvier dernier, des centaines d’employés avaient été pris en otages, en réaction à l’opération des forces françaises contre des rebelles islamistes au Mali, rappelle-t-on.
Les forces spéciales algériennes avaient donné l’assaut final au bout de quatre jours de l’attaque contre le complexe gazier, dans le sud-est algérien. Entre la prise d’otages et cet assaut, au moins 37 otages étrangers et un otage algérien ont été tués, de même que 29 assaillants.
Après ces attaques sanglantes, des agents de la Gendarmerie royale du Canada se sont rendus en Algérie pour enquêter sur l’identité de deux présumés terroristes ayant pris part à la prise d’otages sur le site gazier de Tiguentourine, et présentés comme des Canadiens par les autorités algériennes.
En mars dernier, la GRC avait assuré que les restes de deux ressortissants du Canada ont été identifiés dans les décombres de l’attentat terroriste, sans confirmer s’il s’agissait d’individus appartenant au groupe de terroristes liés à Al-Qaïda ou d’otages.