"Si la communauté internationale ne veut rien faire, qu’elle permette aux Syriens de se défendre (…) face à l’agression sauvage du régime", a déclaré le prince Saoud lors d’une conférence de presse avec son homologue autrichien Michael Spindelegger.
L’Arabie saoudite, poids lourd du monde arabe, accusé par Damas d’armer les rebelles, est un allié des Etats-Unis qui excluent pour leur part de fournir des armes à l’opposition syrienne.
La Maison Blanche a expliqué vendredi que le président américain Barack Obama avait refusé l’été dernier d’armer les rebelles syriens, rejetant la proposition de la secrétaire d’Etat de l’époque, Hillary Clinton, afin de protéger les civils et les Israéliens, et assurer la sécurité des Etats-Unis.
Le prince Saoud a estimé qu’il était nécessaire de parvenir "à une position unifiée de la communauté internationale face à la crise syrienne", soulignant que "l’intervention de l’ONU est nécessaire pour mettre un terme à la violence" en Syrie, où plus de 60.000 personnes ont été tuées en 22 mois de conflit selon l’ONU.
"Le véritable problème est le régime syrien qui refuse tout transfert de pouvoir et toute solution pacifique", a dit le ministre.
Interrogé au sujet de l’éventualité d’un dialogue entre le régime et l’opposition, le ministre saoudien a répondu que la décision en revenait au peuple syrien. "Nous espérons une solution politique, mais qui pourrait participer à un tel dialogue et quelle en serait la teneur"?
Le chef de la Coalition de l’opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib, a déclaré lundi au Caire n’avoir reçu "aucune réponse claire" du régime du président Bachar al-Assad à sa proposition de dialogue sous conditions.