Ces personnes ont fui "vers des villages plus au nord, plus proche de la frontière algérienne, et certains ont franchi la frontière, en dépit du fait qu’elle est officiellement fermée", a déclaré le porte-parole du HCR.
Dans les villes de Kidal et de Tessalit, proches de l’Algérie, la distribution de nourriture et d’autres biens de première nécessité a été sérieusement affectée par le conflit et la fermeture de la frontière, lieu de passage de beaucoup de biens importés, a indiqué le HCR.
Kidal serait désormais sous le contrô le des rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et des dissidents du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), qui ont formé le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA).
Le MNLA assure ne pas rechercher la confrontation avec l’armée française ni avec les militaires africains, mais vouloir empêcher "les exactions de l’armée malienne".
L’organisation humanitaire s’inquiète également de la hausse des tensions entre communautés ethniques au Mali. Le HCR signale notamment le cas des membres des communautés touareg et arabes, qui font l’objet d’agressions par d’autres groupes pour avoir soutenu la rébellion sépariste à l’origine du conflit actuel.
Le HCR en conséquence a lancé "un appel aux chefs de ces communautés et aux autorités maliennes pour que la priorité soit donnée aux initiatives destinées à promouvoir la paix et la réconciliation entre les différents groupes ethniques".