L’EI tente depuis plus d’un mois de s’emparer de Kobani, ville de Syrie frontalière de la Turquie, et multiplie les attaques malgré les frappes aériennes de la coalition menée par les Etats-Unis et la mort de plusieurs centaines de ses combattants.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé en Grande-Bretagne, a fait état dimanche d’un bilan de 815 tués dans les 40 jours de bataille pour cette cité stratégique, dont plus de la moitié d’islamistes.
Selon Idris Nassan, un responsable local kurde, des membres de l’EI ont pilonné samedi soir la porte frontalière de Kobani, unique point d’entrée officiel en Turquie, mais ont été repoussés vers le sud et l’ouest.
"Bien sûr qu’ils vont encore essayer ce soir. Hier soir, ils avaient de nouveaux renforts, de nouveaux équipements et ils insistent fortement", a-t-il dit.
Des peshmergas, les combattants kurdes d’Irak, sont attendus à Kobani via la Turquie pour y prêter main forte aux Unités de protection du peuple kurde (YPG, syriennes), mais on ne sait pas encore précisément quand ils arriveront.
Le secrétaire général de la présidence du Kurdistan autonome irakien a déclaré que les peshmergas se tenaient prêts à se rendre à Kobani dès lors qu’un calendrier aura été défini avec la Turquie et les Kurdes de Syrie.
Les peshmergas ne participeront pas directement aux combats à Kobani mais ils fourniront un appui aux combattants kurdes syriens avec leur artillerie, a pour sa part précisé un porte-parole du gouvernement régional du Kurdistan irakien, Safeen Dizayee.
Le bilan de l’Observatoire syrien des droits l’homme pour Kobani fait état de 302 morts parmi les combattants des YPG ainsi qu’un homme qui venait leur apporter des munitions, 481 chez les islamistes, 10 d’autres groupes armés, 21 civils.