L’ONU espère mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030
L’ONU a indiqué, mercredi, qu’elle espère enrayer l’épidémie de sida dans les quinze prochaines années, se disant encouragée par une chute de plus de 30 pc des décès liés à cette maladie.
En enrayant d’ici là la maladie, le monde éviterait 18 millions de nouvelles infections et 11,2 millions de décès liés au sida entre 2013 et 2030, a-t-il précisé.
En 2013, le nombre de décès dans le monde a déjà nettement reculé, avec seulement 1,5 million de morts (-11,8 pc en un an), soit la plus forte chute depuis le pic de l’épidémie en 2005, selon un rapport de l’ONU.
En outre, "sur les 35 millions de personnes vivant avec le VIH, 19 millions ne savent pas qu’elles sont séropositives, car elles sont marginalisées, criminalisées, discriminées", a déploré M. Sidibé.
Or en Afrique subsaharienne, 90 pc des personnes dont le test VIH s’est révélé positif ont ensuite accédé à la thérapie antirétrovirale, a-t-il noté.
L’Onusida souhaite que 90 pc des personnes ne connaissant pas leur statut séropositif soient testées d’ici à cinq ans. "Il faut changer complètement notre approche et parvenir à normaliser le dépistage", a insisté le responsable onusien.
Le rapport révèle aussi que 15 pays représentent plus de 75 pc des 2,1 millions de nouvelles infections survenues en 2013. Il s’agit de l’Afrique du Sud, Brésil, Cameroun, Chine, Etats-Unis, Russie, Inde, Indonésie, Kenya, Mozambique, Nigeria, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.
En 2013, les nouvelles contaminations ont été en très grande majorité enregistrées en Afrique subsaharienne, région la plus touchée par le virus, avec 1,5 million de nouvelles infections (dont 210.000 enfants). Ce chiffre est toutefois en baisse de 33 pc par rapport à 2005.
Quelque 24,7 millions de personnes vivaient avec le VIH en Afrique subsaharienne en 2013, dont 2,9 millions d’enfants.