Centrafrique: la Banque mondiale octroit une aide urgente de 100 millions de dollars
La Banque mondiale a annoncé jeudi une aide d’urgence de 100 millions de dollars pour la Centrafrique afin de tenter de répondre à la crise humanitaire dans ce pays déchiré par les violences interreligieuses.
La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, qui doit pacifier un pays déchiré par des tueries interreligieuses, a pris ses fonctions jeudi sur fond de violences quasi-quotidiennes et de crise humanitaire sans précédent.
Mme Samba Panza, 59 ans, première femme à accéder à ce poste en Centrafrique, a prêté serment devant les magistrats de la Cour constitutionnelle, marquant ainsi sa prise de fonctions officielle.
Cette annonce intervient le jour-même de la prise de fonctions à Bangui de la présidente de transition, Catherine Samba Panza, et quelques jours après l’engagement pris lundi par les pays donateurs de débloquer 496 millions de dollars pour aider la Centrafrique.
"Le peuple centrafricain est confronté à l’une des plus grandes tragédies de son histoire, qui requiert une action urgente de la part de la communauté internationale", a souligné Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, cité dans le communiqué.
Selon l’institution de Washington, l’aide visera notamment à éviter "la propagation de maladies" chez les populations déplacées, dont le nombre a atteint un million depuis le renversement du président François Bozizé et le début des violences en mars 2013.
Quelque 1.600 soldats français sont déployés depuis début janvier en Centrafrique pour mettre fin aux exactions entre chrétiens et musulmans et tenter de stabiliser le pays.
Selon la Banque mondiale, le taux de pauvreté en Centrafrique (62%) était déjà l’un des plus élevés du globe avant le déclenchement du conflit. Selon l’ONU, près de la moitié des 4,5 millions de Centrafricains ont actuellement besoin d’une aide humanitaire d’urgence.