"Il ne faut aujourd’hui rien exclure. Je le dis avec les précautions qui s’imposent, mais il y a aussi le risque d’armes chimiques, bactériologiques", a estimé le chef du gouvernement français devant l’Assemblée nationale à l’occasion de la présentation du projet de loi prorogeant de trois mois l’état d’urgence, décrété suite aux attentats de Paris.
"Nous sommes en guerre ! Pas une guerre à laquelle l’histoire nous a tragiquement habitués. Non, une guerre nouvelle extérieure et intérieure où la terreur est le premier but et la première arme", a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs annoncé la création d’une "structure pour jeunes radicalisés", dont le site sera choisi "d’ici la fin de l’année" et où "les premiers admis pourront être des repentis".
"Les financements sont prêts, le cadre juridique et le projet pédagogique en voie de finalisation", a-t-il précisé.
"Lutter contre la radicalisation, ce n’est chercher ni des excuses, ni des justifications. Ce n’est pas tomber dans l’auto-flagellation. C’est, au contraire, être à la hauteur d’une exigence considérable de lucidité", a expliqué M. Valls.
Il a, à cet égard, souligné la nécessité de permettre aux professionnels de mieux détecter les signes de radicalisation grâce à des formations spécifiques et d’assurer dans chaque département un suivi rapproché des jeunes radicalisés et de leurs familles, par tous les acteurs concernés : police, enseignants et travailleurs sociaux.
M. Valls a aussi mis l’accent sur l’importance de mener une action ciblée, en bâtissant un contre-discours, sur les réseaux sociaux et dans les prisons.
Il a en outre fait savoir que la prorogation de l’état d’urgence permettra d’accélérer la mise hors d’état de nuire des réseaux terroristes, dans le respect de l’action juridictionnelle qui reste la seule réponse à moyen et long terme pour neutraliser ces réseaux.