– GRÈCE
Le président s’est réjoui de l’accord sur la Grèce signé à Bruxelles et a souligné le rôle-clef joué par la France: "C’est l’Europe qui a gagné et la France qui a pris toute sa place et joué tout son rôle."
Il a également salué le couple franco-allemand sans qui "il n’y aurait pas eu d’accord". Il a ajouté que la Grèce n’avait pas été "humiliée". "L’humiliation, c’eût été de la chasser de la zone euro", a-t-il ajouté, avant de préciser: "L’Europe est faite pour que chaque nation puisse être plus forte."
– EUROPE/ZONE EURO
François Hollande a annoncé qu’il allait faire des "propositions pour un gouvernement économique européen" en vue d’endiguer les crises successives dans l’Union européenne.
La France va établir un "document", partagé avec ses "amis allemands", pour fixer les bases d’un "gouvernement économique européen", a-t-il déclaré, sans préciser de délai.
La zone euro pourrait être dotée d’un "budget" pour "pouvoir agir en termes d’investissement" et "donner à l’Europe des bases plus solides, plus fortes dans l’intérêt des peuples".
– IRAN
L’accord sur le programme nucléaire iranien scellé mardi entre Téhéran et les puissances occidentales démontre que "le monde avance".
"C’est un accord très important qui a été signé cette nuit", a souligné le chef de l’État. Cet accord conclu à Vienne prévoit que Téhéran limite ses ambitions nucléaires pendant plusieurs années, en échange d’une levée progressive et réversible des sanctions internationales.
– SÉCURITÉ
"Rien ne sera relâché" en France concernant la sécurité, dans un contexte de forte menace terroriste.
"Ça peut durer et ça va durer", a-t-il dit. "Nous sommes mobilisés et je ne veux pas que les Français puissent avoir le moindre doute sur le dispositif que nous avons mis en place. Actuellement, il y a 30.000 policiers, gendarmes, militaires qui surveillent des sites."
"Pour être sûrs que notre dispositif sera assuré pour les prochains mois, j’ai dégagé avec le Parlement, qui va maintenant confirmer ce choix, les crédits indispensables. Il y aura 10.000 militaires qui seront en opération sur notre sol, qui le sont déjà pour faire ce travail de vigilance. 7.000 qui sont sur les sites, 3.000 qui sont mobilisables, en plus des policiers et des gendarmes."
– TERRORISME
"Nous sommes face à des groupes qui veulent mettre en cause les civilisations, toutes les civilisations."
"Les victimes de ce groupe (l’organisation État islamique, ndlr) sont de toutes les religions, de toutes les origines. Les premières victimes sont des victimes musulmanes en Syrie et en Irak, et puis il y a les chrétiens d’Orient qui font l’objet là aussi de massacres", a détaillé le président.
"Ce que cherche ce groupe, c’est nous diviser, faire qu’il y ait une guerre de religion, faire que nous puissions entre Français nous soupçonner", en faisant notamment l’amalgame entre musulmans et islamistes.
"Moi, je ne dois pas avoir peur, mais les Français ne doivent pas avoir peur. Nous sommes un peuple qui ne doit jamais céder face à la menace", a-t-il martelé, invitant les Français à "ne jamais montrer" leurs angoisses, "parce que montrer, c’est céder".
– ÉCONOMIE
François Hollande s’est réjoui du retour de la croissance, même si elle est encore "trop faible". Il veut activer tous les "facteurs de croissance" et a assuré que les décrets de la loi Macron seront "pris pour l’été", afin de "libérer un certain nombre d’activités".
Il a également insisté sur les baisses de cotisations sociales des entreprises et la future "prime d’activité", mais surtout sur la future loi sur le numérique: "Je vais faire préparer une loi sur le numérique, tout ce qui est activités nouvelles, tout ce qui peut provoquer plus d’emplois."
– PRÉSIDENTIELLE DE 2017
François Hollande a réaffirmé qu’il ne serait "pas candidat" en 2017, si le chômage ne baisse pas avant d’ajouter: "Si je pensais à l’élection présidentielle aujourd’hui, franchement je serais à côté du sujet."
– POLITIQUE
Manuel Valls a vocation à rester Premier ministre jusqu’à la fin du quinquennat, a estimé le président.
Au sujet d’un éventuel retour des écologistes au gouvernement: "Ceux qui veulent venir sont les bienvenus (…), mais s’ils ne viennent pas, je ne les juge pas, c’est leur affaire."
Sur Nicolas Sarkozy: "J’ai suffisamment de sujets à traiter, celui-là n’est pas sur ma table de travail."