Le milliardaire avait affirmé il y a une semaine que sa fortune dépassait les dix milliards de dollars. Une somme mirobolante discutée par certains.
Terrains de golf en Ecosse ou aux Etats-Unis, hôtel en Floride, immeubles à Chicago et New York… Sa déclaration de biens et revenus, que tous les candidats à la présidentielle américaine de 2016 doivent présenter et publiée mercredi par la commission fédérale électorale, comprend 23 biens valant chacun au moins 50 millions de dollars.
Son équipe de campagne s’est plaint du montant maximum trop modique, de 50 millions de dollars, des cases à cocher dans le formulaire officiel, indiquant que certains biens pouvaient largement dépasser cette somme.
PDG, vice-président… Le magnat de 69 ans occupe 515 fonctions différentes selon la déclaration qui liste aussi 168 sources de revenus et actifs.
Donald Trump détient notamment les droits du concours de Miss Univers, dont la valeur est estimée entre 5 et 25 millions de dollars. Il a aussi empoché plus de 1,7 million de dollars pour donner des conférences l’an dernier.
L’homme, qui avait fait une courte apparition dans la série "Sex and the City" et a présenté une émission télévisée à succès, "The Apprentice", a même touché quelque 110.000 dollars versés par le syndicat des acteurs de cinéma et télévision.
Sa déclaration donne aussi une liste de 15 créanciers, dont quatre lui ont prêté plus de 50 millions de dollars.
Le milliardaire a gagné, hors revenus du capital, loyers et royalties, 362 millions de dollars en 2014.
Le magazine Forbes assure lui que la fortune du magnat ne dépasse pas quatre milliards de dollars, soulignant qu’il a perdu plusieurs contrats après des déclarations outrancières, notamment celles assimilant les immigrés clandestins mexicains à des délinquants et des "violeurs".
Mais le magnat, qui a aussi choqué en remettant en cause le statut de "héros" de guerre du républicain John McCain, ne recule pas, refusant de s’excuser.
Et dépit des polémiques, Donald Trump est en tête des sondages chez les républicains, à 24% des intentions de vote, contre 13% pour le numéro 2 Scott Walker (sondage Washington Post/ABC News publié lundi).