Face à la colère des Vénézuéliens, Maduro diffère sa démonétisation choc

Face à la colère populaire, le président Nicolas Maduro a été contraint de différer au 2 janvier la suppression des billets les plus utilisés dans la vie quotidienne des Vénézuéliens, minée par des pénuries.

"Vous pouvez tranquillement continuer à utiliser le billet de 100 bolivars pour vos achats et activités", a finalement déclaré le très impopulaire président socialiste lors d’une réunion gouvernementale, retransmise par la télévision.

Le billet de 100 bolivars vaut 0,15 dollar selon le taux de change officiel le plus élevé et permet, à l’heure actuelle, à peine d’acheter un bonbon. Il faut 500 bolivars pour avoir un hamburger.

Le pays pétrolier, dont les finances se sont effondrées avec la chute des cours du brut, est en pleine tourmente, cumulant une inflation vertigineuse de 475% en 2016, selon le FMI.

Dimanche dernier, Nicolas Maduro avait pris par surprise ces concitoyens en décrétant le retrait sous trois jours de ces billets, afin de lutter contre les "mafias internationales" pilotées selon lui par les Etats-Unis qui asphyxient l’économie vénézuélienne en accaparant ces billets.

Il espérait qu’à partir de jeudi de nouveaux billets, à la valeur 200 fois plus importante que les vieilles coupures, seraient en circulation. Mais son plan a échoué car les nouvelles coupures ont tardé à arriver dans les banques.

Quatre avions censés les alimenter devaient arriver de l’étranger mais ont été retardés par un sabotage international "de l’empire", a avancé le chef de l’Etat sans donner plus de détails.

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