Maroc: décès à Rabat du poète-journaliste Mohamed Tanjaoui
Le poète-journaliste Mohamed Benyahya, plus connu sous le nom de Mohamed Tanjaoui, a rendu l’âme, vendredi à l’hôpital militaire de Rabat, à l’âge de 81 ans, des suites d’une longue maladie, apprend-on auprès de sa famille.
Ses penchants poétiques et son intérêt pour le journalisme se sont révélés à un âge précoce, en s’essayant très tôt à l’écriture d’une revue manuscrite, avant de rejoindre les rédactions des journaux "Annahar" et "Al Oumma" à Tétouan.
En 1956, il rejoint le journal "Assahrae", dirigé alors par Allal Al Fassi, pour jeter son dévolu, en 1959, sur la RTM à Rabat, puis sur le journal "Attahrir". Au fil d’un parcours dense de défis, le défunt mit le cap sur Le Caire en 1962 pour prendre part à une session de formation des journalistes pour revenir, deux ans et demi après, au bercail où il prit les commandes du journal "Al Anbae", en tant que Rédacteur en chef.
Son poème "Sabah Al Houbb (Matinée d’amour)", la primeur de sa production poétique, augurait de la naissance d’un poète d’une sensibilité singulière en termes d’écriture l’ayant intitulé à remporter le Prix Mohammed V pour la poésie (Prix du Trône).
On lui doit les paroles de la chanson "Mawlid Al Qamar (Naissance de la lune)" interprétée par Abdelwahhab Doukkali, ainsi que les paroles d’autres chansons composées et interprétées par de célèbres artistes arabes, dont Mohamed Abdelwahhab, Abdelhalim Hafid ou encore Ahmed Al Bidaoui.
Le défunt est aussi l’auteur des trois tomes de l’épopée "Malhamat Al Ahd" qui a ponctué les célébrations nationales dans les années 80 et qui a également marqué l’inauguration de la Maison de l’Opéra du Caire.
L’auteur de "Tétouan qui me hante" disait de son vivant: "Je suis un poète, je suis un journaliste, j’existe dans un espace souvent sous les nues et guère sous les lumières".
Ses obsèques auront lieu vendredi après la prière d’Al Asr au cimetière Chouhada à Rabat.
Avec MAP