Iran : après les hôtesses, les stewards gays d’Air France se rebiffent
À la suite de la polémique liée au port du voile de ses hôtesses naviguant sur la liaison Paris-Téhéran, la compagnie doit faire face à une nouvelle contestation.
Plus loin, l’initiateur justifie sa démarche en invoquant une problématique morale en contradiction avec les valeurs prônées par le groupe : « Si la décision économique d’ouvrir les vols sur Téhéran peut se comprendre, l’enjeu moral est différent. Les droits de l’homme dans ce pays sont quasi inexistants. Or, le groupe Air France-KLM s’est doté pour l’ensemble des deux compagnies et de leurs filiales d’une Charte sociale et éthique, symbole des valeurs et des droits qui fondent notre identité. »
Vers un dispositif d’exception plus large ?
En l’espace de 4 jours, la pétition a déjà recueilli près de 470 signatures. Devant la polémique suscitée par le mémo de la compagnie demandant aux hôtesses de se vêtir d’un pantalon, d’une veste longue et d’un foulard à leur arrivée sur le tarmac, Air France avait fini par céder. Un dispositif d’exception avait alors été annoncé. « Quand une hôtesse ou une pilote sera affectée sur un vol à destination de Téhéran, Air France leur offrira la possibilité de se désister. Chacune devra indiquer au préalable son refus de porter le foulard suivant une procédure qui leur sera précisée », a annoncé le groupe lundi 4 avril dans un communiqué.
Concernant ce nouveau volet de la contestation, Flore Arrighi, présidente de l’Unac, l’un des syndicats qui avait pris position dans « l’affaire du port du voile », explique à Metronews ne pas avoir eu connaissance du lancement d’une pétition. La responsable syndicale précise au journal que « la demande de pouvoir se soustraire à cette destination a été portée pour l’ensemble du personnel navigant de la compagnie, sans discrimination de sexe ou d’orientation sexuelle ». Pourtant, la possibilité de refuser les vols Paris-Téhéran n’est possible que pour le personnel navigant féminin.