"Ce que nous faisons avec la Russie, c’est de chercher une solution politique sans que Bachar al-Assad soit la solution à la fin, ça c’est sûr", a déclaré le président français lors d’une émission télévisée en réponse à une question sur l’intervention militaire russe en Syrie et le rôle de Moscou dans le règlement du conflit.
"Bachar al-Assad n’est pas la solution. Il est en ce moment dans une partie du territoire qu’il contrôle, un tiers du territoire, et donc nous devons avoir une négociation et en ce moment elle se fait", a-t-il ajouté en référence aux négociations de paix de Genève.
François Hollande a en revanche jugé que la France a été "exemplaire dans le dossier syrien": "c’est la France qui a eu raison depuis 2012 et jusqu’à aujourd’hui et c’est la France qui, avec les autres partenaires, permet qu’il y ait une négociation politique".
"Vous ne pouvez pas douter de ce qu’a été la position de la France. Depuis 2012, la France est au côté des démocrates syriens, la France a soutenu l’opposition syrienne, la France a combattu Daesh (acronyme arabe du groupe Etat islamique, NDLR), et c’est notre honneur d’avoir voulu voulu intervenir quand il y a eu des armes chimiques", a-t-il énuméré.
Il a déploré l’absence d’intervention à l’été 2013 car "puisqu’on n’a rien fait, ça été au bénéfice de Daesh et de toutes ses alliances avec les jihadistes".
Les difficiles négociations de paix sur la Syrie ont repris mercredi à Genève, avec pour objectif la mise en place d’une transition politique mettant un terme à plus de cinq ans de conflit, mais le fossé demeure sur ce point entre le régime de Damas et l’opposition.