Interrogé en tant que chef de gouvernement sur "l’émancipation d’un ministre", M. Valls répond: "Qu’il y ait des talents, des expressions différentes, ce n’est pas un problème. En revanche, ce que je crois profondément, c’est qu’il y faut du jeu collectif".
Il assure ne pas vouloir faire un "procès" à M. Macron, qui a lancé en avril son mouvement politique ni à droite ni à gauche, "En Marche!", mais estime qu’"il ne peut pas y avoir dans l’équipe gouvernementale ceux qui sont à la tâche tous les jours, qui sont mobilisés pour la réussite du quinquennat, et ceux qui ont un autre agenda".
"Quand ça se voit, ça créé forcément des tensions", constate-t-il.
Interrogé sur ces "tensions" avec son ministre de l’Economie par des journalistes dans l’avion qui le conduisait à Nouméa jeudi, M. Valls a en outre ironisé: "Je ne crois pas que ce soit avec moi maintenant" qu’il y a des tensions. Il a selon Le Monde renvoyé à François Hollande la charge de "traiter" le problème.
"Ce ne sont pas Carlos Da Silva, Luc Carvounas ou Jean-Marie Le Guen (des proches du Premier ministre, ndlr) qui ont coaché Emmanuel Macron. Ce n’est pas moi non plus qui l’ai invité à des réunions à l’Elysée en petit comité", a-t-il déclaré selon le quotidien, en référence à une réunion sur la stratégie pour 2017 qui s’était tenue le 2 avril, en l’absence de M. Valls mais en présence du ministre de l’Economie.