"La réunion devrait se tenir le 8 avril", a indiqué à la presse Rafael Correa. Son ministre des Hydrocarbures, Carlos Pareja, avait annoncé une semaine auparavant que cette concertation se déroulerait à Quito.
"Il a été plus difficile de se coordonner" avec le Mexique, a déclaré M. Correa, afin que cet autre pays producteur participe à la réunion en Equateur. M. Pareja s’est rendu ces derniers jours en Colombie et au Mexique pour rechercher des accords en vue de ce conclave régional, face à la chute des prix du brut.
L’Equateur, plus petit membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et très touché, comme les autres pays de la région, par l’effondrement des cours du brut, est partisan d’une diminution de la production pour faire remonter les prix.
A Doha, "nous espérons convenir du gel de la production de pétrole au niveau de janvier de cette année", a déclaré M. Correa en insistant: "l’important n’est pas la quantité (de pétrole) extraite, mais le montant des revenus qu’elle génère".
Le gel de la production de pétrole au niveau de janvier "sera suffisant à court terme pour stabiliser les prix, et si nous voyons qu’il faut faire plus, un premier accord de gel ouvrira la porte à réduire ensuite un peu la production", a soutenu le président équatorien.
Des pays producteurs de pétrole, membres et non membres de l’Opep, se réuniront le 17 avril à Doha pour tenter de stabiliser la production et soutenir les prix du brut plombés par une surabondance de l’offre.
L’accord sur un gel de la production à son niveau de janvier, convenu entre l’Arabie saoudite et la Russie -principaux producteurs de brut dans le monde- lors d’une rencontre en février à Doha avec le Venezuela et le Qatar, a acquis l’adhésion des gros producteurs de brut dans le monde, hormis l’Iran, qui a fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions internationales.
Mais Riyad a prévenu que le royaume, membre dominant de l’Opep, ne gèlerait le niveau de son offre que si les grands producteurs, en premier lieu l’Iran, également membre de l’Opep, faisaient de même.