Dans un livre à paraître, Sarkozy fait son mea culpa
L’ancien président sort lundi son nouveau livre, dans lequel il fait son mea culpa à propos de certains épisodes de son quinquennat. L’ouvrage doit notamment lui permettre de faire oublier des sondages peu favorables.
Dans son livre, Nicolas Sarkozy promet d’avoir changé, et entame son autocritique à propos de certains épisodes marquants de son quinquennat – comme la désormais célèbre phrase « Casse-toi pauvre con ». « Il aurait dû le faire à sa sortie de sa traversée du désert, or il est déjà revenu dans l’arène. Et les Français n’ont pas vu le changement », note Stéphane Rozès. En 2001, son essai Libre lui avait permis de retrouver les faveurs de l’opinion. En sera-t-il de même pour La France pour la vie ?
La défaite de 2012 "me conduit à analyser ce que j’aurais dû faire différemment, à la fois dans la conduite des réformes et dans l’exercice de la fonction présidentielle", reconnaît l’ex-chef de l’Etat (2007-2012) dans cet ouvrage intitulé "La France pour la vie" (éditions Plon) dans lequel il avance aussi des propositions pour "redresser" la France.
Tout en prévenant que ce livre n’est pas "une déclaration de candidature à la prochaine élection présidentielle", Nicolas Sarkozy, qui n’a pas encore dit s’il serait candidat à la primaire de la droite et du centre en novembre prochain, esquisse à travers ce mea-culpa un potentiel programme.
Sur le plan économique, le chef de file des Républicains regrette d’avoir "retardé des réformes qui auraient dû être engagées dès les premiers jours" et de ne pas avoir supprimé l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et les 35 heures.
"Au fonds, les mesures fiscales votées au début de mon quinquennat auraient dû être différentes dans leur dosage", écrit-il dans ce livre qui sortira lundi prochain.
"En choisissant la voie de l’exonération des heures supplémentaires et du bouclier fiscal, j’ai opté pour des solutions qui m’apparaissent plus acceptables. C’était une erreur".
A l’inverse, Nicolas Sarkozy estime avoir eu raison "avant l’heure" sur l’échec de l’Europe de Schengen, la question de la déchéance de nationalité et le communautarisme.