"L’un des dangers d’internet, c’est que les gens peuvent voir des réalités totalement différentes. Ils peuvent être bercés par des informations qui renforcent leurs parti pris", déclare M. Obama dans cette interview, sa première depuis son départ de la Maison Blanche en janvier.
"La question qui se pose, c’est comment exploiter cette technologie de manière à permettre la pluralité des voix, la diversité des points de vue, tout en évitant une balkanisation de la société", poursuit-il, sans citer son successeur Donald Trump, très critiqué pour ses tweets intempestifs.
Le 44e président des Etats-Unis confie également avoir quitté la Maison Blanche avec, "globalement", un sentiment de "sérénité", mais éprouver aussi de l’"inquiétude" quant à l’avenir du pays.
Ce qui a changé depuis la Maison Blanche? "Je me lève plus tard" avec "l’esprit libre", explique-t-il. "C’est un ravissement que d’avoir la possibilité d’être le maître de sa journée".
"Quand je me lève, je peux prendre mes propres décisions, décider comment je veux utiliser mon temps".
Difficile toutefois de ne pas regretter certains aspects de cette fonction à la fois "fascinante et gratifiante", souligne Barack Obama. "Mon équipe me manque, le travail lui-même me manque", dit-il dans l’entretien, réalisé en septembre à Toronto en marge des Invictus Games, une compétition sportive ouverte aux blessés et invalides de guerre et dont le prince Harry est à l’origine.
"Je n’ai pas fait beaucoup d’interviews mais c’était amusant" d’interroger Barack Obama, a expliqué de son côté Harry, qui épousera le 19 mai l’actrice américaine Meghan Markle.
Barack Obama, dont il dit se sentir proche, sera-t-il invité au mariage? "Je ne sais pas", a-t-il répondu toujours sur la BBC. "Nous n’avons pas encore fait la liste des invités, alors qui sait qui sera invité ou pas? Je ne voudrais pas gâcher la surprise".
Selon le tabloïd Sun, la perspective de voir Barack Obama assister au mariage princier inquiète des responsables du gouvernement britannique qui craignent qu’une telle invitation ne soit vécue comme un affront par Donald Trump. (afp)