M. Erdogan avait annoncé plus tôt dans la journée qu’il se rendrait en France vendredi pour discuter des relations bilatérales entre Paris et Ankara, sans préciser s’il rencontrerait son homologue français.
Cet entretien entre les deux hommes, "qui fait suite aux conversations régulières des derniers mois, sera l’occasion d’évoquer les questions liées aux relations bilatérales entre nos deux pays, ainsi que les questions régionales dont notamment un focus tout particulier sur le dossier syrien, sur lequel ils ont de multiples échanges, mais aussi palestinien", a précisé l’entourage du chef de l’Etat français.
Il s’agit de la première visite du président turc en France depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016 et l’élection d’Emmanuel Macron en mai 2017, mais les deux hommes ont déjà eu l’occasion de se rencontrer lors de sommets internationaux.
M. Erdogan avait mentionné l’éventualité d’une telle visite il y a quelques jours, se félicitant notamment que Paris n’ait pas "laissé tomber" la Turquie sur la question de Jérusalem alors qu’Ankara a très vivement condamné la décision américaine de reconnaître cette ville comme capitale d’Israël.
Le 10 décembre, Emmanuel Macron avait demandé à son homologue, lors d’un entretien téléphonique, de "contribuer à l’apaisement" entre Israël et les Palestiniens et "d’éviter les répercussion négatives dans l’ensemble de la région".
Le président français lui avait rappelé "que la France désapprouvait la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et de transférer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem".
L’annonce de cette visite à Paris survient alors que la Turquie a vu en 2017 ramenées quasiment à l’arrêt les négociations au long cours sur sa candidature d’adhésion à l’UE tandis qu’une crise l’opposait à l’Allemagne à propos de la répression de la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016.
Atlasinfo avec afp