Tunisie : Déficit de la balance alimentaire de l’ordre de 426 millions d’euros en 2017
Le déficit de la balance commerciale alimentaire en Tunisie a atteint 426 millions d’euros (1276,9 millions de dinars (MD) durant les dix premiers mois de l’année 2017, contre 294 millions d’euros durant la même période de 2016, ce qui représente 9,6% du déficit de la balance commerciale.
Cette baisse est due à une importante progression de la valeur des importations alimentaires de 21,9%, notamment celles des produits de base ayant atteint 75% de la structure des importations contre 69% en 2016, alors qu’une hausse moins importante des exportations de 12,7% a été enregistrée.
D’après la même source, les exportations des produits alimentaires ont enregistré, durant cette période, une évolution de 12,7% par rapport à la même période de 2016, pour se situer à 817 millions d’euros (2452,4 MD).
Cette hausse s’explique par l’évolution de 10 %, des recettes des dattes dont la valeur des ventes s’élève à 140 millions d’euros (420,2 MD), en raison de l’amélioration du niveau des prix de 26% et la diversification des marchés (plus de 80 destinations mondiales).
Le ministère de l’agriculture a fait état d’une progression des parts des marchés asiatiques et européens et de l’Amérique du Sud, respectivement de 6%, 5% et 20%. De même, la valeur des exportations des produits de la mer a augmenté de 39%, des pâtes alimentaires (9%) et des légumes frais (11%) en raison de l’amélioration des prix des tomates géothermiques et d’autres légumes.
Les recettes des exportations de l’huile d’olive ont enregistré une légère baisse de 3% pour s’établir à 217 millions d’euros (641 MD), en raison de l’amélioration de 26% des prix à l’échelle mondiale, malgré une régression des quantités exportées de 23% (68 mille tonnes contre 80 mille tonnes) par rapport à la même période de 2016.
Pour les importations de produits alimentaires, elles ont atteint 1243 millions d’euros (3729 MD), à fin octobre enregistrant une hausse de 21,9% en comparaison avec la même période de 2016.
Cette progression s’explique par l’accélération du rythme d’importation de la plupart des produits de base et à l’évolution de leurs prix au niveau mondial, face à la dépréciation continue du dinar vis-à -vis des principales devises étrangères, ajoute le ministère.
Cette tendance haussière a essentiellement concerné les importations du sucre (+108%), des huiles végétales (+77%), du thé et café (+99%), du lait et dérivés (+82%), et à moindre degré, celles du blé tendre (+17%) et du maïs (+24%), a-t-il fait savoir, précisant que cette évolution a aussi été enregistrée au niveau du rythme d’importation d’autres produits alimentaires, classés comme étant non-de base, dont les bananes (+43%) et les préparations alimentaires (+8%).
En revanche, la valeur des importations de certains produits alimentaires a chuté, durant les dix premiers mois de l’année 2017, à l’instar de la pomme de terre (-50%), l’orge (-7%) et le blé dur (-19%), en raison de la baisse des quantités importées et l’amélioration de la production locale.
La valeur des importations alimentaires a représenté 9,1% du total des importations, au cours des dix mois de 2017, contre 8,9% pendant la même période de 2016.
Atlasinfo avec MAP