"Si nous ne traitons pas ces questions (…) nous serons confrontés à un avenir sombre", a déclaré Mme Lagarde qui était interrogée sur les défis pour les décennies à venir.
Toute inaction sur le climat voudra dire que "dans 50 ans, nous serons toastés, rôtis et grillés", a-t-elle dit dans une critique implicite des climato-sceptiques, dont le président américain Donald Trump qui a annoncé en juin la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris.
L’accord de Paris, conclu fin 2015 et dont son prédécesseur démocrate Barack Obama fut l’un des principaux architectes, vise à à contenir la hausse de la température moyenne mondiale "bien en deçà" de 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.
M. Trump a en outre abrogé le 10 octobre le Plan climat de M. Obama qui avait pour objectif de favoriser la transition énergétique et d’imposer aux centrales thermiques des réductions de leurs émissions de dioxyde carbone (C02).
Mme Lagarde a appelé la communauté internationale à agir également contre les inégalités "entre les hommes et les femmes et entre ceux qui ont moins et ceux qui ont plus".
La directrice générale du FMI participait à une conférence de trois jours intitulée "Future Investment Initiative", qui s’est ouverte mardi dans la capitale saoudienne en présence de quelque 2.500 délégués.
Evoquant l’économie de l’Arabie saoudite après sa rencontre avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, Mme Lagarde a estimé que Ryad avait "fait beaucoup de progrès" sur les réformes. "L’amélioration du cadre des affaires pour les entreprises s’accélère tandis qu’un programme visant à augmenter la transparence et la responsabilité du gouvernement est en place", a-t-elle ajouté.
"Les ajustements budgétaires se poursuivent, le gouvernement contenant les dépenses tout en levant de nouveaux revenus", a souligné Mme Lagarde qui a salué "les réformes visant à lever les obstacles au travail des femmes".
"Cela inclut des subventions pour les coûts des transports et des gardes d’enfants, l’extension de structures de garde, l’encouragement au télétravail et récemment l’autorisation faite aux femmes de conduire", a noté la patronne du FMI. (afp)