"Le maire a appris mercredi que le FN débarquait. Il a été furieux. (…) Ce n’est pas une publicité qui nous honore", a déclaré l’AFP une source municipale, évoquant le FN et confirmant une information du Dauphiné Libéré.
"Le fond n’a pas changé depuis 1940 (…) On est républicains, on essaie de ne pas galvauder l’esprit de la République (…)", a t-elle encore dit, ajoutant que le maire, Henri Caldairou, colonel retraité de l’Armée de l’Air, avait en conséquence "proposé sa démission" aux 636 habitants de cette petite commune rurale.
Selon la source, le défaut d’information au maire a relevé d’un "problème interne" à la mairie, qui a loué fin août au FN la salle des fêtes.
En outre, "c’était présenté comme un repas champêtre", a-t-on poursuivi de même source, soulignant la surprise des élus de l’arrivée inattendue de poids lourds du parti.
"Mercredi, la mairie de Chanay nous a contacté pour nous annoncer que la réservation de la salle était annulée. J’ai contacté M. le maire, qui m’a rappelé pour me confirmer qu’il souhaitait annuler cette réservation et qu’il en faisait une +question de principes+", a déclaré pour sa part le député européen frontiste Dominique Martin, joint par l’AFP.
"Il m’a assuré (…) qu’elle était inadmissible, car elle avait été actée +dans son dos+", a ajouté l’élu, dont le parti a poursuivi l’édile en référé auprès du tribunal administratif de Lyon pour s’assurer de la tenue de cette réunion.
La mairie de Chanay a été condamnée à verser la somme de 125 euros à chacune des trois fédérations FN (Ain, Savoie, Haute-Savoie).
"Ils savent se défendre", a ajouté la source municipale, affirmant que le maire avait été l’objet de "propos dégradants" sur sa commune, notamment du responsable local frontiste, alors qu’il notifiait son refus.
"Tout le monde soutient le maire", a-t-elle conclu.
AFP