Bousculée par un passant en pleine distribution de tracts sur le marché Maubert, dans le Ve arrondissement, la candidate des Républicains (LR) a perdu connaissance pendant plusieurs minutes avant d’être transportée) à l’hôpital Cochin.
Elle "restera en observation cette nuit", a déclaré en fin d’après-midi à la presse sa directrice de campagne, Olivia Laurentjoye, en précisant que seuls ses enfants pourront se rendre à son chevet.
Les faits font l’objet d’une enquête confiée à la police judiciaire.
Sur des images diffusées par différents médias, on peut voir un homme tendre le poing vers le visage de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Selon un militant LR, présenté par Europe 1 comme un témoin de la scène, l’agresseur lui a adressé des propos "virulents" avant de lui asséner un coup à la poitrine, qui l’a déstabilisée. En tombant, elle a reçu un choc à la tête.
"Il y a un contexte partout qui est compliqué. La campagne électorale provoque parfois ce genre d’incidents. Ça n’est certainement pas pour en relativiser la gravité, (…) je le condamne avec la dernière énergie", a réagi son concurrent de La République en marche (LREM) dans la deuxième circonscription de Paris, Gilles Le Gendre, sur BFM TV.
Le candidat, arrivé nettement en tête du premier tour avec 41,81% des voix contre 18,13% pour Nathalie Kosciusko-Morizet, a par la suite annoncé sur Twitter qu’il suspendait sa campagne.
Candidate malheureuse à la mairie de Paris en 2014 et à la primaire de la droite en 2016, l’ex-ministre de l’Ecologie joue de son profil atypique dans son camp, celui d’une centriste, ambitieuse et rétive aux consignes de parti.