Rencontre sur le Judaïsme marocain : Appel en faveur de l’approfondissement du dialogue judéo-musulman
La Rencontre sur le « Judaïsme marocain : Pour une marocanité en partage », qui a clos ses travaux, jeudi soir à Marrakech, a été sanctionnée par l’adoption d’une batterie de recommandations allant dans le sens d’un appel notamment en faveur de l’approfondissement du dialogue judéo-musulman et de la promotion de l’exception marocaine en matière de vivre-ensemble.
Ils ont aussi insisté sur la nécessité de la réalisation d’une étude comparée au sujet des développements qu’ont connus l’Islam et le Judaïsme au Maroc, de la republication des ouvrages relatant l’histoire et la vie des Juifs dans les villes marocaines, et de la multiplication et la diversification des missions estudiantines à destination du Maroc pour consolider l’attachement au pays d’origine.
Intervenant lors de cette séance de clôture, marquée notamment par la lecture d’un rapport de synthèse de cette Rencontre, M. William Déry, ancien président de la Communauté Sépharade du Québec et membre fondateur du Rassemblement Mondial du Judaïsme Marocain, a tenu à remercier toutes les parties prenantes à ce conclave, tout en saluant "le courage et l’étonnante fraîcheur des propos lors de cet événement".
Il a également mis en valeur le constat ressenti par l’unanimité des participants à cette Rencontre : "Au cours des années, nous avons trop souvent abordé le thème de nos différences plutôt que de nourrir ce qui nous unit : notre marocanité".
Ainsi, a-t-il précisé, "la Rencontre de Marrakech aura permis de renforcer les liens entre le leadership juif marocain et le Royaume".
M. Déry a aussi mis en avant l’"attachement à notre marocanité et le besoin d’identifier des axes de convergence entre le Maroc et la diaspora marocaine juive et musulmane". Il a, en outre, exprimé la grande fierté et l’amour indéfectible que la communauté juive du Maroc voue à la Dynastie Alaouite, qui "depuis l’Indépendance aura vu trois Souverains, feu SM Mohammed V, feu SM Hassan II et SM le Roi Mohammed VI, la protéger et l’entourer de Leur Haute Sollicitude".
De leur côté, certains participants, qui ont pris la parole, ont aussi souligné que ces retrouvailles étaient une occasion pour les communautés juives marocaines du monde entier de resserrer les liens entre leurs dirigeants dans de nombreux pays d’accueil et entre eux et leur pays d’origine, le Maroc, et de réaffirmer leur solide attachement au Royaume. Ils ont également tenu à exprimer leur profonde gratitude au Roi Mohammed VI qui ne cesse d’entourer Ses sujets de confession juive de Sa Haute sollicitude, comme en témoigne le préambule de la Constitution de 2011 qui a consacré l’affluent hébraïque comme partie intégrante de l’identité marocaine une et diverse.
Dans la foulée, ils ont mis en avant les efforts menés par le Souverain pour la préservation du patrimoine judéo-marocain, à travers notamment la réhabilitation et la restauration des synagogues et des cimetières juifs.
Les participants à ce conclave ont, en outre, saisi cette opportunité pour exprimer haut et fort leur mobilisation constante pour représenter, comme il se doit, le Maroc à l’étranger, défendre ses intérêts suprêmes et renforcer la coopération avec les pays d’accueil dans les domaines économique, politique, culturel, universitaire et scientifique.
Placée sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, la Rencontre sur le Judaïsme marocain a été organisée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) en partenariat avec le Conseil des Communautés Israélites du Maroc (CCIM).
Ayant réuni quelque 250 Marocains juifs, du Maroc et de l’étranger, dont des personnalités de la société civile, des enseignants, des universitaires, des multiplicateurs d’opinions, des leaders du monde des affaires, des journalistes, des chercheurs et des artistes, ce conclave avait notamment pour ambition d’approfondir la réflexion sur des questionnements tels que : Que signifie, au XXIème siècle, être Marocain lorsqu’on vit loin de sa terre natale ou d’origine? Comment préserver notre spécificité dans nos pays d’accueil ? Comment les communautés marocaines à l’étranger peuvent-elles assumer un rôle de trait d’union et de force de proposition pour une consolidation des rapports entre pays d’origine et terre d’accueil ? Ou comment préserver et promouvoir l’exception marocaine ?.