La Bourse de Paris s’élance dans le vert après l’accord sur le Brexit
La Bourse de Paris s’élançait dans le vert lundi matin (+1,36%) à la faveur de l’accord sur le Brexit entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, malgré un contexte encore dominé par de nombreux enjeux politiques.
La cote parisienne progresse "dans le sillage de l’accord de divorce entre l’Union Européenne et la Grande-Bretagne", ont estimé les experts de Mirabaud Securities Genève.
Après des mois de négociations, l’Union européenne et le Royaume-Uni ont scellé leur divorce dimanche, en mettant en garde les députés britanniques qu’il n’était plus question de modifier cet accord négocié dans la douleur.
"La Première ministre Theresa May va lutter pour obtenir le soutien de son propre camp conservateur étant donné que de nombreux parlementaires pro-Brexit et anti-Brexit n’apprécient pas l’accord conclu", a observé de son côté David Madden, un analyste de CMC Markets.
Les investisseurs continuaient également à suivre les discussions entre l’UE et l’Italie.
Malgré le rejet de son budget, l’Italie a l’espoir que le dialogue avec Bruxelles permettra d’éviter des sanctions, a indiqué samedi soir le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte.
Les investisseurs auront aussi "les yeux rivés sur l’évolution du prix du baril de pétrole", qui a plongé vendredi, et ils "attendront avec impatience la réunion du G20", prévue vendredi et samedi, ont indiqué les experts de Mirabaud Securities Genève.
Du côté des indicateurs, les investisseurs auront peu de données à se mettre sous la dent, en dehors du baromètre Ifo du moral des entrepreneurs en Allemagne pour le mois de novembre.
En matière de valeurs, Saint-Gobain gagnait 2,85% à 32,74 euros, soutenu par l’annonce du lancement de deux nouveaux processus de cession, dont celle de ses activités de distribution bâtiment en Allemagne qui représentaient 1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2017.
Le groupe a également annoncé une réorganisation de sa structure interne et nommé un nouveau numéro deux, Benoît Bazin, pour la mettre en place.
Renault prenait 1,99% à 61,74 euros, après avoir connu une semaine difficile. Le constructeur automobile a notamment lancé un audit pour vérifier les rémunérations de son PDG Carlos Ghosn, toujours en détention au Japon et qui nie catégoriquement toute malversation au sein du groupe Nissan.