Citant les données de 2020 de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), M. Tiécoura, qui intervenait lors d’une rencontre des experts sur la migration, a ajouté que plus de 80.000 demandeurs d’asile sont présents sur le territoire ivoirien. 56% des immigrés sont venus du Burkina Faso, 19,8% du Mali, 5,8% de la Guinée et 2,7% du Bénin, selon l’expert.
Cette présence massive affecte les infrastructures et met le pays face aux enjeux de la sécurisation des frontières, du terrorisme, de la gestion des réfugiés, de la gouvernance foncière, de l’éducation, de la santé, de la gestion du secteur informel et de l’urbanisation, a-t-il dit.
« La Côte d’Ivoire est sous pression migratoire. C’est l’un des pays d’accueil le plus important en Afrique après l’Afrique du Sud », a-t-il encore souligné.
Francis Djaha, administrateur au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a, pour sa part, indiqué que la Côte d’Ivoire avait mis en place plusieurs dispositifs, afin de pouvoir prendre en charge ou accompagner ces personnes dans leur quête d’asile dans le pays.
« L’Etat a pris un certain nombre de mesures pour pouvoir faire face au flux des réfugiés », a noté de son côté Germain Akpo Yao, membre du Conseil national de sécurité (CNS).